Algérie : un possible report de la présidentielle évoqué lors d’une réunion
Les participants à une réunion convoquée par le chef de l’État algérien par intérim, mais largement boycottée par les syndicats et les partis politiques, ont évoqué lundi « la possibilité de reporter » la présidentielle du 4 juillet de « quelques semaines ».
Seules des formations favorables au pouvoir de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika avaient répondu présentes pour cette consultation lundi 22 avril. Celle-ci était destinée à discuter d’une future instance chargée d’organiser le scrutin.
À la fin de la réunion, dans des recommandations lues devant l’assistance, les participants ont évoqué « la possibilité de reporter l’élection de quelques semaines si nécessaire ». Celle-ci a été fixée au 4 juillet par un décret signé par le président algérien par intérim, Abdelkader Bensalah.
Cette réunion a très largement été boycottée. La majorité des partis politiques, ainsi que l’ensemble des syndicats et des groupes de la société civile proches du mouvement de contestation du pouvoir lancé le 22 février, ont en effet refusé de prendre part à cette consultation.
Discussions « inopportunes »
« L’heure n’est pas aux consultations sur l’instance de préparation et d’organisation des élections », a déclaré Ali Benflis, chef du parti Talai El Houriyet et candidat malheureux à la présidentielle de 2014 face à Abdelaziz Bouteflika. Il a jugé ces discussions « inopportunes ».
De son côté, le Parti des travailleurs a indiqué ne pas pouvoir « s’inscrire dans une opération de sauvetage du système et du régime ».
Bensalah absent
Alors que sa présence était pourtant prévue, Abdelkader Bensalah était lui-même absent lors de cette réunion. Il a été représenté par le secrétaire général de la présidence, Habba El Okbi. Abdelkader Bensalah assure l’intérim depuis qu’Abdelaziz Bouteflika a été poussé à la sortie, début avril, par ce vaste mouvement de contestation populaire.
Les Algériens, qui continuent de manifester chaque semaine, estiment que toutes les personnalités issues du « système » mis en place par l’ex-chef de l’État, dont Abdelkader Bensalah, doivent partir.
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