L’Ouganda réceptionne ses deux premiers avions pour relancer sa compagnie nationale

L’Ouganda a commandé quatre appareils à l’avionneur canadien Bombardier. Objectif : relancer la compagnie aérienne nationale Uganda Airlines.

Un modèle de Bombardier CRJ 900, comme les deux avions receptionnés le 23 avril 2019 en Ouganda, photographié le 12 décembre 2014 à l’aéroport de Toulouse, en France. © AFP / PASCAL PAVANI

Un modèle de Bombardier CRJ 900, comme les deux avions receptionnés le 23 avril 2019 en Ouganda, photographié le 12 décembre 2014 à l’aéroport de Toulouse, en France. © AFP / PASCAL PAVANI

Publié le 23 avril 2019 Lecture : 2 minutes.

Les deux appareils CRJ 900, des avions à vocation régionale d’une capacité maximum de 90 places, ont été accueillis en grande pompe. Le président Yoweri Museveni et la ministre des Travaux publics et des Transports, Monica Azuba Ntege, avaient fait le déplacement mardi 23 avril lors d’une cérémonie d’accueil des appareils à l’aéroport international d’Entebbe.

« Nous sommes très heureux que le travail débuté il y a des mois de cela ait commencé à porter ses fruits », a déclaré la ministre, en précisant que les deux autres appareils commandés à Bombardier arriveront en juillet et en septembre. Deux avions longs-courriers, commandés à l’avionneur européen Airbus, doivent être réceptionnés en 2020 ou 2021.

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Début des vols pas avant juillet

Selon le directeur exécutif d’Uganda Airlines, Ephraim Bagenda, les vols de la compagnie aérienne financée par de l’argent public, ne débuteront pas avant le mois de juillet, le processus de certification de la société n’étant pas achevé.

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Les 90 jours nécessaires à la certification « incluront la démonstration à l’autorité de l’aviation civile (ougandaise) que nous avons des bonnes installations, du personnel formé, ce qu’il faut pour la maintenance, l’équipement pour faire fonctionner une compagnie aérienne », a-t-il affirmé.

« Nous débuterons par le marché régional, à commencer par le Kenya, le Burundi, la Somalie, le Rwanda, le Soudan, le Soudan du Sud, la Tanzanie, la Zambie, le Zimbabwe, Zanzibar et l’Afrique du Sud avant l’Europe, l’Asie et le Moyen-orient », a-t-il ajouté.

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Crainte de la mauvaise gestion

Mais de nombreux observateurs et politiciens craignent que la compagnie aérienne ne subisse le même sort que la compagnie nationale qui a cessé ses opérations il y a près de vingt ans, minée par la corruption et une gestion hasardeuse.

« Nous attendons avec impatience de voir ce qui va suivre car les problèmes qui ont mené à la chute d’Uganda Airlines continuent de persister aujourd’hui, la corruption, la mauvaise gestion », ou encore l’ingérence politique, a estimé le député d’opposition Mubarak Munyanga, à la tête du comité parlementaire sur les entreprises d’État. Avant d’ajouter : « Nous prions pour que cette fois-ci, la compagnie aérienne n’engloutisse pas l’argent du contribuable à cause des manœuvres politiciennes du gouvernement ».

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