Diffusion de la CAN 2019 : l’UAR promet de « maintenir les coûts à un niveau abordable »
L’Union africaine de radiodiffusion a obtenu de la Confédération africaine de football la gestion des droits de retransmission télé de la CAN 2019, en Égypte du 21 juin au 19 juillet. L’UAR assure qu’elle « n’a pas pour vocation de faire augmenter les coûts de la commercialisation des droits ».
C’était une volonté conjointe de la Confédération africaine de football (CAF) et des pays subsahariens. Elle est désormais une réalité. L’Union africaine de radiodiffusion (UAR) sera seule chargée de gérer les droits de retransmission pour l’Afrique subsaharienne. Les pays d’Afrique du Nord dépendent, eux, de la chaîne qatarie BeInsport.
« Éviter les intermédiaires d’autres continents »
La Confédération africaine de football avait validé le principe de les confier à l’UAR, dirigée par le Camerounais Grégoire Ndjaka, lors de son dernier Comité exécutif, le 11 avril. « La volonté était d’éviter que des intermédiaires d’autres continents viennent se greffer au processus afin d’en tirer profit financièrement », explique une source proche du dossier, qui précise qu’« il y avait plusieurs postulants ».
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En l’occurrence, les Suisses d’Infront Sport & Médias, dont le siège est basé à Zoug, une cité de la partie alémanique de la Confédération Helvétique réputée pour être réputé être le « paradis fiscal » de ce pays déjà réputé pour sa politique fiscale libérale. Un autre diffuseur africain – LC 2, basé au Bénin -, était également sur les rangs face à l’UAR.
Trente-quatre pays d’Afrique subsaharienne ont donné mandat à l’UAR pour gérer les droits de retransmission. Cet accord s’étirera jusqu’en 2023, et concernera les Coupes d’Afrique des nations 2019 (Égypte), et 2021 (Cameroun), ainsi que d’autres compétitions, parmi lesquelles le Championnat d’Afrique des nations (CHAN) en 2020 et 2022, la CAN de beach-soccer (football de plage). En revanche, les droits de retransmission de la CAN 2023, qui aura lieu en Côte d’Ivoire, ne font pas partie du deal, et feront l’objet d’un futur appel d’offres.
L’UAR promet un niveau « abordable » pour les chaînes privées
Il appartiendra ensuite à chaque pays de négocier ses propres droits de retransmission, les discussions étant alors ouvertes aux chaînes privées. « L’UAR n’a pas pour vocation de faire augmenter les coûts de la commercialisation des droits de la CAN 2019 et 2023. Si nous avons décidé d’entrer dans la bataille, c’est pour faire maintenir les coûts à un niveau abordable », a assuré son directeur général, Grégoire Ndjanka, lors d’une conférence de presse à Dakar, mardi 23 avril.
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Il a aussi assuré que, dans les négociations avec les chaînes privées, les accords devront porter sur un package global, dépassant les seules retransmissions de matchs de la CAN, au nom d’une « éthique » de la promotion du sport. « Il faut faire la promotion du football, de tout le football. Je ne voudrais pas donner de droits aux gens qui se comporteraient en pirates. Ils viennent vous dire : “Je veux la CAN”, et après la CAN c’est fini. Il y a une éthique derrière tout cela. C’est pour cela qu’on nous a donné les droits de la CAN », a notamment insisté Grégoire Ndjanka.
Une source au sein de l’UAR affirme que l’organisation a calmé les craintes exprimées par la CAF quant aux garanties bancaires. Si les différents acteurs du dossier se refusent à donner le moindre chiffre, notre source à l’UAR affirme que « plusieurs hommes d’affaires ont apporté des garanties », sans donner de noms, ni de montants.
Elle avait alors été confiée au groupe Zimbabwéen Econet Wirless. Et lors de la CAN 2017 au Gabon, beaucoup avaient regretté le faible nombre de pays ayant diffusé l’événement de manière satisfaisante.
Avant de parvenir à cet accord, les directeurs généraux des médias africains de l’audiovisuel public et les membres de l’Union africaine de radiodiffusion s’étaient réunis le 10 novembre à Abidjan, afin de cogiter sur cette épineuse question des droits de retransmission. Lors de la Coupe du monde 2018, disputée en Russie, la couverture pour une grande partie des pays africains s’était révélée catastrophique.
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