En Afrique du Sud, 25 ans après l’élection de Mandela, « le système est vicié »

Retiré de la scène politique, Jay Naidoo, figure de la lutte anti-apartheid, n’en a pas pour autant perdu sa verve révolutionnaire. Vingt-cinq ans après l’élection de Nelson Mandela, le 27 avril 1994, celui qui fut son ministre continue à dénoncer un système gangrené par la corruption et la mauvaise gouvernance.

Un portrait de Nelson Mandela à Cape Town, en 2014. © Schalk van Zuydam/AP/SIPA

Un portrait de Nelson Mandela à Cape Town, en 2014. © Schalk van Zuydam/AP/SIPA

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Publié le 25 avril 2019 Lecture : 5 minutes.

Dans le township d’Alexandra, en Afrique du Sud, en 2013. © Markus Schreiber/AP/SIPA
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Afrique du Sud : l’héritage de Nelson Mandela, 25 ans après

Un quart de siècle après l’accession au pouvoir de Nelson Mandela, le 27 avril 1994, au terme des premières élections libres post-apartheid, l’Afrique du Sud présente un visage contrasté. À la veille des élections générales de 2019, dans lesquelles l’ANC part grand favori, le pays traverse une crise économique et les inégalités sociales se creusent. Les élites politiques et économiques, gangrenées par les affaires de corruption, sont au centre des critiques.

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Cela fait des années que Jay Naidoo s’est éloigné de l’arène politique. Premier secrétaire général de la confédération syndicale Cosatu, fondée en 1985 « à une époque où les syndicats étaient le seul endroit où une personne de couleur pouvait affirmer son leadership », ministre de Nelson Mandela de 1994 à 1999, puis patron de la Banque de développement d’Afrique australe (DBSA) pendant une dizaine d’années, il siège aujourd’hui au conseil d’administration de la Fondation Mo Ibrahim. Il n’a néanmoins rien perdu de sa verve révolutionnaire.

Ses tempes ont beau avoir blanchi (sa barbichette aussi), Jay Naidoo est toujours aussi tranchant. Figure de la lutte anti-apartheid, il s’anime, vitupère et fait de grands gestes pour dénoncer la corruption et la mauvaise gouvernance qui gangrènent son pays.

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