[Analyse] Algérie : qui pardonnera à Bouteflika ?
Avant de quitter le pouvoir, Abdelaziz Bouteflika a demandé « pardon » aux Algériens. Mais le président sortant, dont le règne restera marqué par les événements du « printemps noir », a failli dans sa mission.
![Manifestation contre un cinquième mandat du président algérien Abdelaziz Bouteflika, dimanche 24 février à Paris. © Augustin LE GALL/HAYTHAM-REA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2019/03/08/32304hr_.jpg)
Manifestation contre un cinquième mandat du président algérien Abdelaziz Bouteflika, dimanche 24 février à Paris. © Augustin LE GALL/HAYTHAM-REA
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Farid Alilat
Journaliste à Jeune Afrique depuis de nombreuses années, Farid Alilat est spécialiste de l’Algérie.
Publié le 28 avril 2019 Lecture : 3 minutes.
En mai 2008, Jeune Afrique a publié un reportage intitulé « Kabylie, le grand malaise » dans un numéro qui avait alors été interdit par les autorités algériennes. L’auteur de ces lignes y évoquait la situation de la région, sept ans après le « printemps noir » qui a fait 126 morts et un millier de blessés. Pour les besoins du reportage, j’avais rencontré Djoher et Ahmed, parents de Kamel Irchen, assassiné le 27 avril 2001, à 27 ans, de deux balles dans le thorax devant la brigade de gendarmerie de Azazga. Avant de succomber à ses blessures, Kamel avait inscrit avec son sang le mot « liberté » sur la façade d’un café.
Inconsolables, Djoher et Ahmed brûlaient de l’intérieur et se consumaient à l’idée qu’ils ne sauraient peut-être jamais la vérité sur la mort de leur fils. Le frère de Kamel m’expliquait que sa famille se refusait à entamer le travail de deuil : leurs cœurs ne connaîtraient l’apaisement qu’une fois l’assassin sous les verrous. « Seule la justice est en mesure d’atténuer notre douleur », me disait-il. Qu’est ce qui a changé depuis ?
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