Éditer en wolof

Publié le 24 mai 2004 Lecture : 1 minute.

L’idée d’une Académie des langues nationales telle qu’émise naguère par le président Abdoulaye Wade est séduisante. Mais Seydou Nourou Sall, des éditions Papyrus, rappelle qu’il ne faut pas brûler les étapes. « Comment peut-on créer une Académie de ce genre alors que l’édition en langues nationales n’est pas soutenue ? » s’est interrogé l’éditeur, en marge d’une rencontre sur la problématique de la transcription des langues nationales. Et Seydou de poursuivre : « Une Académie, c’est, en principe, fait pour réglementer. Ce serait mettre la charrue avant les boeufs. » Ou tout simplement, disons-le, jeter de l’argent par les fenêtres « alors que les priorités en matière d’édition sont là qui attendent des solutions ».

Aller du simple au plus complexe, telle est la démarche que recommande le patron des éditions Papyrus qui tient par ailleurs l’un des rares journaux d’informations exclusivement en langues nationales. Pour clore ce chapitre, l’éditeur estime qu’il est injuste d’injecter des millions dans l’édition en langue française alors qu’eux, éditeurs en langues nationales, courent derrière des francs qu’on leur jette comme une aumône (sic).
On rappellera que Papyrus, qui existe depuis six ans, a édité le dernier ouvrage en wolof du journaliste-écrivain Boubacar Boris Diop intitulé Domi Golo. Seydou Nourou a publié en wolof, pulhar, sérère, etc., de nombreux auteurs dont le professeur Abboubacry Moussa Lam et Abdoulaye Dia. Un ouvrage du ministre Mamadou Diop Decroix serait en instance de publication.

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