Diarra sur le départ ?
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En écoutant l’intervention radiotélévisée du président Laurent Gbagbo, le 18 mai, le Premier ministre Seydou Elimane Diarra a très sérieusement envisagé de rendre son tablier. Il s’était même décidé à rédiger sa lettre de démission, ne comprenant pas la démarche du chef de l’État, auquel il avait demandé de surseoir à cette adresse au pays. Il y a finalement renoncé sous la pression de nombreux ambassadeurs accrédités à Abidjan (notamment le Français Gildas Le Lidec), du Comité international de suivi des accords de Marcoussis, de certains membres du « G7 » (sept groupes et partis signataires desdits accords qui boycottent, depuis début mars, le Conseil des ministres) et de plusieurs amis personnels. Dans son entourage, on lui prête l’intention, s’il devait finalement rester à son poste, de faire preuve, à l’avenir, de davantage de fermeté face à Gbagbo. Le 19 mai, celui-ci a limogé trois membres du gouvernement de réconciliation nationale, dont Guillaume Soro, le chef de file de l’ex-rébellion. À défaut d’obtenir leur réintégration – ce qu’il n’exclut pourtant pas -, Diarra souhaite au moins que le chef de l’État revienne sur les mesures de rétorsion financière qu’il a prises à l’encontre de certains membres de l’équipe gouvernementale.
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