Comment classer les démocraties arabes ?

Question posée par Najah Slama, Sousse, Tunisie

Publié le 25 mai 2004 Lecture : 1 minute.

Entre le modèle démocratique occidental « prêt-à- porter » et les différents régimes arabes, il n’y a pas photo. Parmi les vingt-deux pays membres de la Ligue arabe, certains sont des républiques présidentielle, parlementaire ou islamique, d’autres sont des monarchies constitutionnelle ou héréditaire et d’autres encore n’ont ni État (Somalie), ni Constitution (Libye) Comment dans ces circonstances classer les pays arabes en fonction de leur respect des règles démocratiques ? Notre confrère britannique The Economist a tenté l’impossible (dans son édition du 3 avril 2004).
Dans sa « table démocratique » (voir tableau), il a additionné sans pondération les scores (de 1 à 10) qu’il a lui-même attribués à dix-huit pays arabes (quatre n’ont pas été
classés : Mauritanie, Comores, Djibouti et Somalie). Les six critères retenus ont donc la même valeur : la liberté religieuse, l’État de droit, la liberté politique, les droits de la femme, la liberté de la presse et la liberté d’investir Les résultats sont confondants : le Maroc arrive en tête, suivi par le Liban et l’Irak. Dans un pays en guerre, occupé par des armées étrangères, la situation « démocratique » serait meilleure,
selon The Economist, que celle de l’Algérie (16e rang).
En fait, depuis les attentats du 11 septembre 2001, les études sur le « monde arabe »
fleurissent. Même le gouvernement américain s’y est mis avec son projet de « Grand Moyen-Orient » (voir J.A.I. n° 2253). Impossible cependant d’en tirer une synthèse car aucun recoupement n’est possible et la composition de cette région varie d’une institution à l’autre : certains y incluent l’Iran, Malte ou la Turquie, d’autres en excluent le Soudan ou la Mauritanie.

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