Bush à la croisée des chemins

Publié le 24 mai 2004 Lecture : 1 minute.

L’effet Irak commence à se faire sentir sur l’électorat américain. Dans une cover story titrée « Le moment de vérité », l’hebdomadaire Time daté du 24 mai pose la question : « Le président qui a entraîné l’Amérique dans la guerre en Irak sait-il comment en sortir ? La réélection de George W. Bush dépend de la réponse ».
Un début de réponse est que pour la première fois depuis son élection « davantage d’Américains désapprouvent la manière dont Bush s’acquitte de sa tâche de président qu’il n’y en a qui l’approuvent » : 49 % contre 46 %, selon un sondage Time/CNN réalisé les 12 et 13 mai (voir graphique).
Ce glissement global de l’opinion se reflète dans la question clé de l’année : si l’élection présidentielle avait lieu aujourd’hui, le sénateur démocrate du Massachusetts John Kerry en sortirait vainqueur avec 51 % des voix, contre 46 % à Bush, même si le candidat indépendant Ralph Nader se présentait.
La marge d’erreur étant ce qu’elle est, ces chiffres signifient seulement, pour l’instant, que l’électorat est divisé moitié-moitié. Mais ce sondage a été fait à un moment où l’économie repart spectaculairement et crée des emplois, et alors que l’équipe Bush a dépensé 60 millions de dollars de spots à la télévision pour démolir Kerry. Les spécialistes estimaient que cette campagne publicitaire créait de 10 % à 12 % d’opinions favorables pour Bush. Les anti-Bush peuvent penser qu’elle ne sert actuellement qu’à le maintenir à flot. Et rappeler que les présidents qui avaient, à cette époque de l’année, moins de 50 % d’intentions de vote favorables n’ont pas été réélus. Le père de Bush était tombé à 39 % en avril 1992 : il ne s’en est pas remis.

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