Précision

Publié le 25 avril 2006 Lecture : 2 minutes.

Dans votre article intitulé « ICS : enquête sur un scandale » (Jeune Afrique n° 2361 daté du 15 avril 2006), vous faites état de quelques éléments du rapport d’audit fourni par le cabinet Mazars-Sénégal sur la gestion des ICS (Industries chimiques du Sénégal) évoquant les « libéralités » accordées par l’ancien directeur général, Djibril Ngom, à certains dignitaires religieux dont Serigne Abdoul Aziz Sy Junior et Serigne Mbaye Sy Mansour, tous deux marabouts de la confrérie tidiane de Tivaouane.
Compte tenu de la reprise tendancieuse de l’information par certains journaux de la place, il nous importe d’apporter un certain nombre de précisions…

Pour ce qui concerne la somme de cinq millions de francs CFA accordée à Serigne Abdoul Aziz Sy Junior, elle résulte d’une demande de subvention écrite adressée à la direction générale des ICS pour financer la construction en dur de l’école coranique Ababacar-Sy de Tivaouane que le marabout a sous sa charge de même que son millier d’étudiants. Il demeure donc certain que le chèque de 5 millions de francs CFA n’a jamais été acquis à titre personnel. L’utilisation qui en a été faite est bien visible à Tivaouane pour tous ceux qui le souhaitent. De plus, cette subvention n’est nullement une curiosité si l’on sait que les ICS ont eu, jusqu’ici, une politique de développement des infrastructures du département de Tivaouane qui lui fournit la grande majorité de son personnel.
Pour ce qui concerne le véhicule offert à Serigne Mbaye Sy Mansour, il résulte de la volonté exprimée par le marabout d’acheter une voiture dans le parc réformé des ICS. La direction générale des ICS a jugé nécessaire de la lui offrir. Ce qui peut se concevoir pour qui connaît le rôle clé que nos chefs religieux jouent dans le maintien d’un bon climat social dans l’entreprise.
Il demeure toutefois curieux qu’il n’ait été mentionné que les sommes ou libéralités accordées à des dignitaires tidianes alors que d’autres chefs religieux d’autres confréries ont perçu de la part des ICS des largesses beaucoup plus substantielles sans que cela ne fût pris en considération dans votre article.
Il importe de retenir, en définitive, que la situation actuelle des ICS ne peut, ni de loin ni de près, être imputée à ces chefs religieux compte tenu de l’ampleur du préjudice financier dont la responsabilité est à situer plutôt dans les rangs de ceux qui assuraient la tutelle administrative de la société à titre individuel ou collectif.

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