Kenya Airways cherche la piste de son redécollage
Après plusieurs années de crise, la direction de la compagnie Kenya Airways annonce une amélioration de ses résultats et des ouvertures de lignes vers Rome et Genève pour le mois de juin.
Pour l’année 2018, la compagnie aérienne Kenya Airways, fondée en 1977, a dévoilé un revenu annuel de 114,18 milliards de shillings kenyans (972,8 millions d’euros) et des pertes de 64,45 millions d’euros.
Ces résultats sont difficilement comparables à ceux des précédents rapports d’activité, car la compagnie a modifié en 2018 sa date de clôture d’exercice, passant du 31 mars en 2017 au 31 décembre en 2018. Pour 2017, le rapport d’activité couvrait donc la période allant du 1er avril 2017 au 31 décembre 2017, et indiquait des revenus de 647,6 millions d’euros, associés à des pertes de 51,4 millions d’euros.
>>> À LIRE. Sebastian Mikosz – PDG de Kenya Airways : « Nous remontons peu à peu la pente »
« Si les résultats de 2017 avaient été annualisés, il y aurait eu une amélioration des résultats de 2018 », a déclaré Michael Joseph, président de la compagnie détenue à 48,9 % par l’État kényan, rapporte le site kényan Standardmedia.
Discussions en cours sur une nationalisation totale
Pour appuyer cet optimisme, Sebastian Mikosz, directeur général de Kenya Airways, a souligné lors de la présentation des résultats que « l’Afrique a le plus fort taux de croissance au monde, ce qui est important pour notre marché et nos activités ». Selon l’Association internationale du transport aérien (Iata), le marché des transports aériens africains avait un taux de croissance de 5,1 % en 2018, contre 4,8% pour le Moyen-Orient, 4,7% pour l’Asie, loin devant l’Amérique du Nord (2,8%) et l’Europe (2,5%).
La compagnie a aussi vu son nombre moyen de passagers quotidiens passer de 12 484 en 2017 à 13 258 en 2018, et a ouvert en octobre 2018 une ligne entre Nairobi et New York, en octobre 2018. Deux autres destinations, Rome et Genève, doivent être desservies à compter du 12 juin.
La compagnie, qui a été restructurée en mai 2018 après avoir vu sa dette s’envoler à 1,7 milliard d’euros en 2017, pourrait être totalement nationalisée, comme l’a annoncé, le 26 février dernier, Esther Koimett, secrétaire d’État en charge du Transport, face à un comité parlementaire à Nairobi. Les discussions sont toujours en cours.
Pas de séparation d’avec Boeing
Le projet de rachat de l’aéroport Jomo-Kenyatta de Nairobi par Kenya Airways, autre solution évoquée pour améliorer les finances de la compagnie, n’a pas été commenté. Le dossier est actuellement examiné par la commission parlementaire des transports du pays.
Enfin, la compagnie, qui a prévu d’augmenter sa flotte, n’envisage pas de se tourner vers l’avionneur Airbus, malgré les crashs survenus sur deux Boeing 737 max.
>>> À LIRE – Crash du vol Ethiopian Airlines : « Boeing doit revoir son système de contrôle des vols »
Kenya Airways espère d’ailleurs faire l’acquisition de deux Boeing 787 Dreamliner dans l’année, a confié son président, Michael Joseph, à l’agence de presse Reuters.
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