La France mise en examen

Publié le 25 avril 2006 Lecture : 1 minute.

Officiellement installée à Kigali mi-avril, dotée d’un budget et de locaux, la Commission d’enquête sur le rôle de la France pendant le génocide rwandais est composée de sept membres, qui n’ont pas été choisis par hasard. Le général de brigade Jérôme Ngendahimana fut ainsi le commandant du quartier général des FAR (Forces armées rwandaises), à Kigali, en 1994, avant de rejoindre en RD Congo la rébellion hutue des ex-Interahamwes, puis de se rallier au régime Kagamé en 2004. Il était donc aux premières loges pour observer le rôle ambigu de l’armée française avant et pendant le génocide. José Kabayo, professeur à l’EHESS de Paris, et Jean-Damascène Bizimana, ex-père blanc et ancien enseignant à la faculté de droit de Toulouse, connaissent bien la France. Quant à Alice Rugira et Géraldine Bakashyaka, ce sont deux juristes spécialistes du droit international et humanitaire. À l’exception de son président, Jean de Dieu Mucyo, qui conserve ses fonctions de procureur général de la République, tous les autres membres de la Commission ont été priés d’abandonner leurs activités pour se consacrer exclusivement à cette enquête.

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