Brazzaville et Pékin ont trouvé un accord pour le rééchelonnement de la dette publique congolaise

Annoncé en conseil des ministres, l’accord de restructuration de la dette congolaise signé le 29 avril avec la Chine pourrait ouvrir la voie à la conclusion d’un programme d’aide du FMI.

Xi Jinping, l’actuel président chinois et Denis Sassou Nguesso président de la République du Congo, lors d’une cérémonie officielle à Pékin le 5 juillet 2016 (photo d’illustration) © Ng Han Guan/AP/SIPA

Xi Jinping, l’actuel président chinois et Denis Sassou Nguesso président de la République du Congo, lors d’une cérémonie officielle à Pékin le 5 juillet 2016 (photo d’illustration) © Ng Han Guan/AP/SIPA

Publié le 3 mai 2019 Lecture : 2 minutes.

Après deux années de négociations entre les autorités congolaises et chinoises, un accord a été conclu le 29 avril à Pékin et annoncé au conseil des ministres à Brazzaville le 2 mai.

Son objet : le rééchelonnement des quelque 3,15 milliards dollars de dette congolaise détenus par Pékin (35 % de l’endettement total de Brazzaville, évalué par le FMI à 9 milliards de dollars, soit 90,2 % du PIB du pays).

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Le texte doit être prochainement approuvé par le Parlement congolais, avant l’envoi d’une délégation à Washington, pour négocier l’aide que le FMI pourrait apporter à la République du Congo. En avril 2018, l’institution de Bretton Woods avait en effet conditionné son soutien à des « réformes audacieuses et immédiates dans le domaine de la gouvernance » de la part de Brazzaville, mais aussi à une restructuration de sa dette publique.

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Perspectives « intéressantes »

Si les termes dudit accord n’ont pas été détaillés, le compte rendu du conseil des ministres souligne qu’il « augure des perspectives intéressantes quant à la suite des négociations avec nos partenaires techniques financiers, notamment le Fonds monétaire internationale et la Banque mondiale ».

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Les signataires étaient, pour la partie congolaise, Calixte Nganongo, ministre des Finances et du Budget, et pour la partie chinoise, Peng Hao, chef de département du crédit souverain auprès d’Export et Import Bank of China (Exim Bank).

Un mois auparavant, l’ambassadeur de la Chine au Congo avait affirmé qu’une « lettre du gouvernement chinois et une autre d’Exim Bank, principal créancier chinois de la dette congolaise, envoyée aux autorités congolaises, confirme la volonté chinoise d’annuler ou de rééchelonner la dette. À ce jour, les négociations en ce sens sont déjà bouclées ».

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Le 5e Forum investir en Afrique à Brazzaville

Cette signature était l’un des temps forts de la visite de travail d’une délégation gouvernementale congolaise en Chine, qui a également permis de préparer le Forum investir en Afrique, initié en 2015 par la Banque chinoise de développement (BCD), dont la cinquième édition se tiendra à Brazzaville du 10 au 12 septembre 2019.

Après cette première victoire, l’État congolais doit encore trouver des accords de restructuration pour les prêts contractés par la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) auprès des traders internationaux Glencore et Transfigura, qui représentent environ 30 % de la dette de Brazzaville.

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