Aéronautique : Bombardier met en vente son usine marocaine

Le constructeur canadien Bombardier a décidé de mettre en vente son unité marocaine, implantée à Casablanca depuis 2014. De grands noms du secteur seraient déjà intéressés par cette reprise.

Le Bombardier Challenger, pour lequel l’usine de Nouaceur produit des sous-ensembles. © Cory W. Watts from Madison, Wisconsin, United States of America, CC BY-SA 2.0, Wikimedia Commons

Le Bombardier Challenger, pour lequel l’usine de Nouaceur produit des sous-ensembles. © Cory W. Watts from Madison, Wisconsin, United States of America, CC BY-SA 2.0, Wikimedia Commons

fahhd iraqi

Publié le 3 mai 2019 Lecture : 1 minute.

L’annonce a eu l’effet d’une bombe : Bombardier met en vente son usine marocaine. La décision a été rendue publique, le 2 mai, en marge de la présentation des résultats trimestriels – peu reluisants – du constructeur canadien.  Le numéro 3 mondial annonce en fait la création d’une division aéronautique unique en rapprochant ses activités d’avions d’affaires et de court-courriers en parallèle de la cession d’actifs considérés désormais non stratégiques, notamment ses unités d’aérostructures à Belfast et au Maroc.

Implantée dans la zone franche de Nouaceur depuis 2014, l’usine casablancaise du géant canadien s’étend sur 16 000 m² et emploie 400 salariés pour la production de composantes d’ailes, de nacelles de moteurs ainsi que de certaines pièces de fuselage et de sous-ensembles pour des régionaux CRJ ou des jets d’affaires comme le Challenger ou le Global. Au quatrième trimestre 2018, Bombardier avait même lancé les travaux d’extension de cette unité sur un terrain de 14 500 m² et qui devait permettre la création de 450 emplois supplémentaire.

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Rassurer quant à la préservation de l’emploi

Malgré l’annonce de cette mise en vente, ce projet de développement reste d’actualité à en croire les responsables de Bombardier qui tiennent également à rassurer quant à la préservation des emplois actuels. Cette annonce « peut susciter l’inquiétude des employés, mais la société travaillera en étroite collaboration avec les syndicats pendant toute la période de transition future vers un nouveau propriétaire », ont déclaré les responsables de la firme canadienne.

Même son de cloche au ministère de l’Industrie marocain, qui reste confiant quant à l’attrait du secteur aéronautique au royaume. On parle déjà de repreneurs potentiels pour cette unité, autour de laquelle tout un écosystème a été créée vu son taux d’intégration de 30 %. Parmi les acquéreurs éventuellement intéressés, sont cités l’américain Spirit, proche de Boeing, ainsi que Airbus. Deux poids lourds de la fabrication d’aérostructures qui sont déjà présents au Maroc.

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