Madagascar : Andry Rajoelina à l’épreuve de la vitesse, 100 jours après son investiture

Andry Rajoelina, qui a célébré fin avril ses cent jours à la tête de Madagascar, a subi un premier revers politique après un avis défavorable de la Haute Cour constitutionnelle. Si le président, qui se surnomme lui-même « TGV », reste confiant, de nombreux défis l’attendent pour la suite de son mandat.

Cérémonie d’investiture d’Andry Rajoelina, le 19 janvier 2019. © AP/Sipa

Cérémonie d’investiture d’Andry Rajoelina, le 19 janvier 2019. © AP/Sipa

Publié le 10 mai 2019 Lecture : 5 minutes.

Andry Rajoelina semble vouloir aller vite. Trop vite ? Cent jours après son investiture, et peu avant la campagne pour les élections législatives qui a débuté le 6 mai, le président malgache a subi un premier revers politique important. Après avoir signé un décret de convocation des électeurs pour un référendum constitutionnel prévu le 27 mai, le même jour que les législatives –, Andry Rajoelina s’est vu confronter à l’avis défavorable de la Haute Cour constitutionnelle (HCC), le 25 avril.

Le motif : la procédure référendaire, qui prévoyait notamment la suppression du Sénat, la mise en place de gouverneurs de régions et la révision de l’immunité des parlementaires (voir encadré ci-dessous), était contraire à la Constitution. Selon l’article 162 du texte fondamental, toute modification constitutionnelle par référendum doit auparavant être adoptée par les trois quarts du Parlement. Or le mandat des députés a pris fin le 5 février et, dans l’attente des résultats des législatives, l’Assemblée demeure une salle vide.

« Ce n’est pas une défaite »

« Je prends acte de l’avis de la HCC (…) nous respecterons la loi », a ainsi tweeté le président au lendemain de l’avis de la HCC. Andry Rajoelina, qui se surnomme lui-même TGV, a depuis annulé officiellement le scrutin référendaire, mais a réaffirmé sa volonté de mener ces réformes constitutionnelles une fois la nouvelle Assemblée en place. L’entourage du président tempère d’ailleurs les conséquences politiques du référendum ajourné. « Ce n’est une défaite ni pour le président ni pour la nation, c’est plutôt un petit ajournement, » explique à Jeune Afrique Pierre Holder Ramaholimasy, le directeur général en charge des Affaires politiques au sein de la présidence.

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