Élections en Afrique du Sud : l’opposant Mmusi Maimane appelle à « donner une chance au changement »

Le chef du principal parti de l’opposition en Afrique du Sud, Mmusi Maimane, a appelé samedi à « donner une chance au changement » lors des élections générales de mercredi, dans un pays dirigé depuis un quart de siècle par le Congrès national africain (ANC).

Le leader de DA, Mmusi Maimane. © Michael Sheehan/AP/SIPA

Le leader de DA, Mmusi Maimane. © Michael Sheehan/AP/SIPA

Publié le 4 mai 2019 Lecture : 2 minutes.

Un mur peint aux couyleurs de l’ANC, en Afrique du Sud, à la veille des élections générales du 8 mai 2019. © Ben Curtis/AP/SIPA
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Élections en Afrique du Sud : l’ANC, un favori controversé en perte de vitesse

26,7 millions sont appelés aux urnes mercredi 8 mai pour les premières élections depuis le départ de Jacob Zuma et l’arrivée au pouvoir de Cyril Ramaphosa en février 2018. Le Congrès national africain, au pouvoir depuis 25 ans, se présente en favori logique pour ce scrutin qui devrait consacrer la réélection de Cyril Ramaphosa. Mais, minée par d’importantes divisions internes héritées de l’ère Zuma, critiquée pour son bilan économique, l’ANC est confrontée au mécontentement d’une partie de l’électorat et à la montée des Combattants pour la liberté économique de Julius Malema et l’Alliance Démocratique.

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« Vous avez besoin d’être courageux et peut-être faire – mercredi quand vous allez voter – quelque chose que vous n’avez jamais fait auparavant », a lancé le patron de l’Alliance démocratique (DA), devant plus de 10 000 supporters réunis à Soweto, dans la grande banlieue de Johannesburg.

« Je vous l’assure : ce courage paiera toujours », a-t-il assuré dans le stade de Dobsonville, le quartier dont il est originaire.

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« Je vous demande seulement de donner une chance au changement », a-t-il ajouté à l’adresse des électeurs déçus de l’ANC, le parti au pouvoir depuis les premières élections multiraciales de 1994.

L’ANC, fer de lance de la lutte contre l’apartheid, a été « un temps un mouvement, mais maintenant, c’est un monument, une simple relique du passé », a estimé Mmusi Maimane, 38 ans. « Ils ont été un moment nos libérateurs, mais aujourd’hui nous devons nous libérer d’eux. »

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Lors de son dernier grand meeting avant les élections, Mmusi Maimane, en costume et chemise bleu, sans cravate, a dénoncé, comme tout au long de sa campagne, la corruption, le chômage et la pauvreté qui gangrènent l’Afrique du Sud, première puissance industrielle du continent.

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« On ne peut pas s’empêcher de se demander comment la génération qui a sacrifié tant pour notre liberté (…) se sentirait en voyant comment les choses ont tourné », a-t-il relevé.

« Nous avons besoin de changement »

« Comment se sentiraient-ils quand 1,2 trillion de rands (0,75 trillion d’euros) ont été volés (….). Pensez aux hommes et femmes (…) qui n’ont pas d’espoir pour trouver un emploi (…). Plus de 50% de notre population vit dans la pauvreté», a-t-il poursuivi.

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« Nous avons besoin de changement et nous en avons besoin maintenant », a-t-il affirmé, galvanisé par une foule vêtue de bleu et blanc, les couleurs de la DA.

Les Sud-Africains sont appelés mercredi à élire leurs députés et les membres des assemblées des neuf provinces, des élections qui coïncident avec les vingt-cinq ans de la fin officielle du régime de l’apartheid.

Selon les sondages, la DA, deuxième formation du pays, est créditée de 15 à 25% des voix et l’ANC assuré de conserver la majorité à l’Assemblée nationale.

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