Maroc : Bombardier s’en va, mais pas l’activité, assure le ministre de l’Industrie

L’usine de Bombardier à Casablanca, comme celle de Belfast, sera reprise par l’un des sous-traitants du constructeur qui s’engagera à poursuivre l’aventure aéronautique au Maroc, a assuré Moulay Hafid Elalamy.

Moulay Hafid Elalamy, à Casablanca, le 20 avril 2018 (photo d’illustration). © Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA

Moulay Hafid Elalamy, à Casablanca, le 20 avril 2018 (photo d’illustration). © Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA

Publié le 7 mai 2019 Lecture : 2 minutes.

Avec l’annonce de la cession de son site aéronautique au Maroc, le constructeur Bombardier a jeté un gros pavé dans la mare. La communication du géant canadien a obligé le ministre marocain de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, à s’expliquer sur la situation avant que cela ne vire à la crise.

Lors d’un point de presse organisé le 6 mai, l’officiel, qui était semble-t-il au courant depuis deux semaines des intentions de Bombardier, a relativisé quelque peu la situation. « Bombardier a décidé de céder ses activités à ses propres sous-traitants qui vont continuer à fabriquer des pièces pour le constructeur canadien au Maroc Maroc », a expliqué le ministre, certifiant que des composantes Bombardier vont continuer à être produites au Maroc.

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Toujours est-il que le constructeur a émis un appel à manifestation d’intérêt qui englobe ses deux usines de Belfast et de Casablanca. Les dirigeants canadiens ont proposé ces deux installations aux leaders de la sous-traitance aéronautique, comme l’américain Spirit AeroSusytems ou encore le britannique GKM.

Le projet d’extension maintenu

Cette consultation devra se terminer dans les trois prochaines semaines et le nom du repreneur sera à ce moment-là connu. Selon le ministre, l’acquéreur sera dans l’obligation de respecter les engagements pris par Bombardier vis-à-vis de l’État marocain et principalement concernant le montant des investissements et la création de l’emploi. « Si Bombardier ne peut pas confirmer que les engagements pris envers l’État seront poursuivis, la cession ne sera pas faite. C’est clair et net », a précisé le ministre marocain de l’Industrie, du commerce et de l’investissement.

L’usine, implantée depuis 2014 dans la zone franche de Nouaceur, Midparc, emploie 400 personnes et devrait, selon son calendrier, atteindre 800 emplois d’ici 2020. « Nous travaillons sur un projet d’extension de l’usine de Bombardier et les dernières nouvelles ne vont absolument rien changer. Notre ambition est d’arriver à ouvrir cette phase deux du projet le printemps prochain », a expliqué Hamid Benbrahim El Andaloussi, président Midparc Free Zone.

Nouvelles lignes de production

Cette extension permettra ainsi le doublement de la taille actuelle des installations et de facto aidera pour le recrutement d’une nouvelle équipe. « Si c’est Spirit AeroSusytems ou GKM qui reprend l’usine, je peux vous assurer que grâce à la compétitivité du site, il sera possible d’atteindre 3 000 salariés », poursuit Benbrahim Andaloussi.

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Par ailleurs, l’usine de Casablanca, en partenariat avec celle de Belfast, devra commencer à produire l’un des composants qui recouvrent les réacteurs des avions. Ce projet sera, selon le ministre marocain de l’Industrie, lancé une fois que le deal sera bouclé. « D’autres projets, pour l’instant confidentiels, sont en cours. Ils sont extrêmement importants pour le secteur de l’aéronautique au Maroc”, ajoute MHE qui a rencontré les dirigeants de Bombardiers au Canada il y a deux semaines.

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