Élections en Afrique du Sud : Julius Malema, le révolutionnaire radical devenu incontournable

Le leader des Combattants pour La liberté économique (EFF), a mené une campagne à son image : tonitruante. Si son parti n’a que très peu de chance de remporter la majorité face à une ANC toute puissante, Julius Malema s’est forgé un statut d’incontournable, à coups de diatribes radicales contre des élites corrompues coupables à ses yeux d’avoir creusé les inégalités sociales.

Julius Malema, leader des EFF, lors d’un meeting à Soxeto, le dimanche 5 mai 2019. © Themba Hadebe/AP/SIPA

Julius Malema, leader des EFF, lors d’un meeting à Soxeto, le dimanche 5 mai 2019. © Themba Hadebe/AP/SIPA

Publié le 7 mai 2019 Lecture : 4 minutes.

Un mur peint aux couyleurs de l’ANC, en Afrique du Sud, à la veille des élections générales du 8 mai 2019. © Ben Curtis/AP/SIPA
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Élections en Afrique du Sud : l’ANC, un favori controversé en perte de vitesse

26,7 millions sont appelés aux urnes mercredi 8 mai pour les premières élections depuis le départ de Jacob Zuma et l’arrivée au pouvoir de Cyril Ramaphosa en février 2018. Le Congrès national africain, au pouvoir depuis 25 ans, se présente en favori logique pour ce scrutin qui devrait consacrer la réélection de Cyril Ramaphosa. Mais, minée par d’importantes divisions internes héritées de l’ère Zuma, critiquée pour son bilan économique, l’ANC est confrontée au mécontentement d’une partie de l’électorat et à la montée des Combattants pour la liberté économique de Julius Malema et l’Alliance Démocratique.

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« Nous nous battons pour nous asseoir à la table du dîner ! Blancs, vous ne mangerez plus seuls. Nous venons nous asseoir à la table et si vous nous refusez, nous allons détruire cette table. Plus personne ne va manger ! ». Le poing levé, tout de rouge vêtu, c’est un Julius Malema fidèle à lui-même qui a fait face à des milliers de militants chauffés à blanc lors du dernier rassemblement de campagne des Combattants pour la liberté économique (EFF).

Dans ses discours au vitriol, le leader ne se prive pas de manier un langage imagé, peuplé des démons d’un passé colonial douloureux. Ce dimanche 5 mai, dans le stade d’Orlando, à Soweto, haut lieu de la résistance anti-apartheid, le presque quadragénaire – il a 38 ans – a joué sur ses fondamentaux, rappelant son attachement à la terre, exigeant une redistribution plus équitable, attaquant des élites politiques et économiques qu’il accuse d’être corrompues.

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