Leterme et les immigrés

Publié le 25 mars 2008 Lecture : 1 minute.

Avant même de prêter serment, le 20 mars, Yves Leterme, le nouveau Premier ministre belge, a affronté une première manifestation. La veille, quelque 500 personnes encadrées par des associations de défense des droits de l’homme ont en effet défilé dans Bruxelles pour lui rappeler ses engagements en matière de régularisation des sans-papiers (le nombre de ces derniers est estimé à au moins 100 000 personnes). Le programme gouvernemental prévoit de s’attaquer à ce problème, tout en durcissant les conditions du regroupement familial et l’accès à la nationalité. L’immigration choisie sur des critères économiques y est privilégiée.
Le milieu associatif demande donc la mise en place d’une commission de régularisation, l’octroi de la nationalité belge à toute personne dans l’impossibilité de se réinsérer dans son pays d’origine (ou dont la santé justifie qu’elle reste sur le territoire belge), ainsi qu’une refonte du système de régularisation sur la base de textes de loi clairs et identiques du nord au sud du pays. Les régularisations se font actuellement au cas par cas, au niveau fédéral.
Reste à mettre cette politique en musique – ce qui ne sera pas facile. Le dirigeant flamand a pris la tête d’une équipe de quinze ministres et de sept secrétaires d’État issus de cinq partis aux aspirations passablement contradictoires. Alors, la presse belge se livre déjà au petit jeu des pronostics sur la durée de vie de ce gouvernement. Passera-t-il le cap des discussions sur l’épineuse réforme de l’État, en juillet ? Tiendra-t-il jusqu’aux élections régionales de 2009 ? Ou jusqu’au terme de la législature, en 2011 ? Les mauvaises langues remarquent que le Premier ministre a pris possession de son nouveau bureau le 21 mars, jour de la crucifixion du Christ

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