Les Palestiniens crient vengeance
Si Téhéran se dote un jour de la bombe, il est vraisemblable que son assemblage final se fera selon des plans fournis… par la centrale américaine.
Une troisième Intifada serait-elle sur le point d’éclater ? Au vu du sondage publié le 17 mars par le Centre palestinien de recherche politique et statistique – une des sources les plus fiables sur l’évolution de l’opinion palestinienne -, on peut le craindre. À preuve, 75 % des Palestiniens estiment désormais que les négociations de paix entre le Premier ministre israélien Ehoud Olmert et le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas sont infructueuses et doivent cesser. Plus grave : 64 % des sondés soutiennent les tirs de roquettes Qassam sur les villes de Sderot et d’Ashkelon, tandis que 84 % se déclarent favorables à l’attaque terroriste du 6 mars qui a fait huit morts dans l’école religieuse ultraorthodoxe de Mercaz HaRav, à Jérusalem – soit le taux de soutien le plus élevé à un acte de violence depuis quinze ans. Pour couronner le tout, le Hamas est au plus haut dans les sondages. Si une élection présidentielle était organisée aujourd’hui, le leader du Hamas, Ismaïl Haniyeh, l’emporterait face au président actuel et leader du Fatah Mahmoud Abbas, avec 47 % des voix, contre 46 %. Des intentions de vote qui étaient respectivement de 37 % et 56 % trois mois auparavant. Pour Khalil Shikaki, l’auteur de l’enquête, cette radicalisation a plusieurs explications : l’offensive meurtrière de Tsahal dans la bande de Gaza (environ 130 morts) ; l’assassinat ciblé, à Bethléem, en Cisjordanie, de quatre islamistes ; enfin, la reprise de la colonisation dans les territoires occupés, notamment à Jérusalem-Est, où les destructions d’habitations palestiniennes ont repris
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