Burkina Faso : Roch Kaboré limoge les gouverneurs des régions en proie aux attaques jihadistes

Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a limogé les gouverneurs des régions en proie à des attaques jihadistes, selon un compte rendu du Conseil des ministres publié jeudi.

Roch Marc Christian Kaboré. © Vincent Fournier pour JA

Roch Marc Christian Kaboré. © Vincent Fournier pour JA

Publié le 9 mai 2019 Lecture : 1 minute.

Le compte rendu du Conseil hebdomadaire des ministres qui s’est tenu mercredi soir fait état de la nomination de nouveaux gouverneurs dans cinq régions (sur 13), dont quatre dans le Nord, l’Est, le Sahel et le Centre-Nord, des régions en proie à des attaques jihadistes. Les nouveaux gouverneurs sont pour la plupart des administrateurs civils ou des officiers, comme leurs prédécesseurs.

Selon le communiqué qui ne fait aucun commentaire sur ces remplacements, le lieutenant-colonel Saïdou Sanou gouverne désormais la région de l’Est, tandis que le colonel-major Salfo Kaboré est porté à la tête de la région du Sahel. Les administrateurs civils Casimir Séguéda et Justin Somé dirigent respectivement les régions du Centre-Nord et du Nord.

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Dans les régions de l’Est et Centre-Est, un couvre-feu est en cours depuis mars et une opération y a été menée pour déloger les groupes armés « terroristes ».

Réorganisation

Confronté à une multiplication sans précédent des attaques jihadistes, le Burkina Faso a procédé, début janvier, à une vaste réorganisation à la tête de son armée en nommant une série de nouveaux chefs.

Attribuées principalement aux groupes Ansaroul Islam et Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), les attaques ont fait plus de 350 morts depuis qu’elles ont débuté en 2015, quelques mois après la chute du régime de Blaise Compaoré.

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La majorité des attaques ont eu lieu dans le nord du Burkina, frontalier du Mali, mais elles se sont aussi étendues depuis l’an dernier à l’Est et à l’Ouest. La capitale Ouagadougou a été frappée à trois reprises depuis 2016, avec un bilan total de près de 60 morts. La dernière attaque, en mars 2018, avait dévasté l’état-major général des armées, en plein centre-ville.

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