Angola : une des filles de l’ex-président dos Santos affirme avoir « fui » le pays

L’une des filles de l’ancien président angolais José Eduardo dos Santos, Welwitschia, députée du parti au pouvoir MPLA, a déclaré à la presse angolaise avoir « fui » son pays après avoir reçu des intimidations, selon elles, des services secrets.

Publié le 11 mai 2019 Lecture : 2 minutes.

« J’ai souffert de menaces de la part du président du groupe parlementaire et d’agents des services secrets », a affirmé Welwitschia dos Santos, dite Tchizé, dans un message audio adressé à des journalistes angolais.

« J’ai fui depuis qu’ils ont kidnappé un député dans l’avion » en janvier, a-t-elle ajouté. Un député du MPLA et ancien ministre du président dos Santos, Manuel Antonio Rabelais, qui était poursuivi pour détournement de fonds, avait été empêché de quitter l’Angola alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour Lisbonne.

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Le MPLA a « suggéré » jeudi de suspendre le mandat de Welwitschia dos Santos, qui « a dépassé le délai de 90 jours d’absence » du pays, selon une lettre du groupe parlementaire du parti adressée au président du parlement. Très critique du gouvernement de l’actuel président Joao Lourenço, Welwitschia dos Santos a accusé le MPLA de vouloir se « débarrasser » d’elle.

Purge

Elle se trouve actuellement au Royaume-Uni, tout comme sa demi-soeur Isabel dos Santos, la fille aînée de l’ex-président considérée comme la femme la plus riche d’Afrique. Cette dernière a ignoré plusieurs convocations récentes de la justice angolaise dans une enquête sur des virements suspects alors qu’elle exerçait les fonctions de PDG de la compagnie pétrolière nationale Sonangol. Si elle rentre en Angola, elle pourrait être arrêtée.

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Son frère, José Filomeno dos Santos, ancien patron du fonds souverain angolais, est lui interdit de quitter le territoire angolais, après avoir passé six mois en détention provisoire dans une affaire de détournement de fonds. Les relations entre la famille dos Santos et le président Lourenço sont exécrables depuis que José Eduardo dos Santos a passé le relais à Joao Lourenço en 2017, après trente-huit ans de règne.

Le nouveau président, issu lui aussi du MPLA, a lancé une purge de grande ampleur dans l’administration et les entreprises publiques qui a visé les proches de l’ancien chef de l’État.

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Symboles de ce nettoyage, Isabel dos Santos a été évincée en novembre 2017 du poste de PDG de la Sonangol, et José Filomeno dos Santos a été démis de ses fonctions à la tête du Fonds souverain en janvier 2018.

La plupart des membres de la famille dos Santos se trouve désormais à l’étranger. L’ex-président, âgé de 76 ans, est actuellement soigné en Espagne, selon la présidence angolaise.

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