Associé majoritaire
Santé, transports, tourisme, énergie… Principal bailleur de fonds multilatéral du pays, la Banque européenne d’investissement intervient dans tous les secteurs d’activité.
Quelque 12,4 milliards d’euros. C’est le montant record que l’Union européenne (UE) consacrera, via son bras financier, la Banque européenne d’investissement (BEI), à ses actions extérieures pour la période 2007-2013. Parmi les bénéficiaires : les pays du processus de Barcelone (coopération euro-méditerranéenne lancée en 1995) à la tête desquels figure la Tunisie.
Depuis 1978, la BEI a participé au financement d’une cinquantaine de projets en Tunisie pour un montant total de 2,75 milliards d’euros. Tunis est donc le premier bénéficiaire de l’institution européenne, principal bailleur de fonds multilatéral du pays devant la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque mondiale. « Une vue d’ensemble des actions de la BEI en Tunisie montre que nos actions se répartissent de façon homogène dans tous les secteurs traditionnels de nos interventions », précise le rapport d’activité 2006 de la BEI.
ASSISTANCE TECHNIQUE
Les prêts à taux préférentiels accordés par la banque européenne, via la Facilité euro-méditerranéenne d’investissement et de partenariat (Femip) créée en 2002, ont permis d’engager des programmes de développement industriel, de renforcer des infrastructures (transports, routes, barrages hydrauliques, etc.) ou de consolider le tissu des petites et moyennes entreprises (PME). La Femip a pour objectif de préparer au mieux la zone de libre-échange (ZLE) avec l’UE. Elle permet également de réaliser des opérations de capitaux-risque à forte valeur ajoutée et de mettre en place une assistance technique aux entreprises du Nord souhaitant investir au Sud. Les actions de la BEI pour la Méditerranée relèvent de secteurs précis : les transports, les télécommunications, le tourisme, l’environnement ou encore l’énergie. En 2006, quelque 120 millions d’euros ont été affectés à la construction d’une centrale électrique alimentée au gaz naturel à Ghannouch (Sud-Est). La Femip est aussi intervenue dans le domaine de la santé ou de l’éducation. À titre d’exemple, 110 millions d’euros ont été consacrés à la modernisation de trente hôpitaux.
Reste l’appui aux entreprises, qui focalise toutes les attentions de la coopération européenne. C’est ainsi qu’une enveloppe de 180 millions d’euros (Prêt global technopoles) a été répartie entre différentes banques locales et établissements de crédit-bail afin de financer des entreprises présentes dans des secteurs jugés prioritaires (agroalimentaire, formation, santé, tourisme, etc.) par les autorités tunisiennes conformément au XIe Plan de développement. Cinq centres d’innovation et de technologies du pays ont d’ores et déjà reçu les financements de la BEI : ceux de Sousse (électronique et mécanique) ; Sfax (technologies de l’information et de la communication) ; Monastir (textile et habillement) ; Bizerte (agroalimentaire) et Sidi Thabet (pharmacie et biotechnologies). Une précédente enveloppe de 150 millions d’euros avait permis le financement de 725 projets à partir desquels 5 000 emplois ont été créés.
START-UP ET PME
Enfin, la BEI a participé à la création, en juillet 2007, du premier fonds d’amorçage à gestion privée qui encourage la création de start-up et de PME. Lancé par le gouvernement, le Centre de développement des entreprises et le Groupe Caisse des dépôts, ce fonds baptisé Phenica Seed Funds dispose d’un capital de 10 millions de dinars (5,5 millions d’euros) et s’inscrit, lui aussi, dans le cadre de la Femip.
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