Mali : B2Gold va injecter 50 millions de dollars pour développer la mine d’or de Fekola
Géant mondial de la production aurifère, le groupe canadien B2Gold va investir 50 millions de dollars (44,6 millions d’euros) dans la mine d’or de Fekola au Mali, pour intensifier son exploitation et augmenter ses rendements de production.
La société canadienne B2Gold, qui extrait depuis 2017 de l’or dans la mine malienne de Fekola (sud-ouest du pays), prévoit d’y réinjecter 50 millions de dollars pour « moderniser » ses moyens de production et augmenter son rendement. Basé à Vancouver, le groupe détient 80 % du site, au côté de l’État malien qui possède les 20 % restants.
>>> À LIRE – Or : les compagnies minières canadiennes à l’assaut de l’Afrique de l’Ouest
Cet investissement, annoncé dans un communiqué de presse diffusé lundi 13 mai, fait suite à la publication le 26 mars d’une étude d’évaluation qui soulignait les perspectives économiques « positives » d’une expansion de la mine de Fekola. Et pour cause : avec un prix de 1 300 dollars par once d’or au 1er janvier 2019, et un taux d’actualisation de 5 %, les perspectives sont faramineuses.
Dans son communiqué, l’entreprise précise que les investissements seront financés par les revenus actuels de la mine
B2Gold estime la production aurifère globale du site à environ 5 millions d’onces d’or, sachant que la « durée de vie » de la mine est estimée à douze années. Avec cet investissement de 50 millions de dollars étalé sur dix-huit mois, visant à agrandir la mine et moderniser son usine de traitement, le groupe envisage une production de 550 000 onces d’or par an jusqu’en 2024, puis 400 000 pour le temps restant (environ jusqu’à 2030).
Dans son communiqué, l’entreprise précise que les investissements « seront financés par les flux financiers actuels de la mine ».
D’importants forages d’exploration planifiés
Grâce à cette modernisation du site de Fekola – qui comprend une « augmentation de la puissance du broyeur à boulets », un « nouveau système de classification par cyclones », des « concasseurs de cailloux et une capacité de lixiviation supplémentaire pour soutenir un débit plus élevé » – le taux de transformation annuel projeté atteindra 7,5 millions de tonnes par an (contre 6 millions actuellement).
À cette perspective s’ajoutent des forage en cours grâce auxquels B2Gold indique vérifier la présence de minerais jusqu’alors présumée, si bien que la compagnie prévoit d’ores et déjà qu’un « important programme de forage d’exploration débutera au troisième trimestre 2019, afin de tester davantage les zones Fekola Nord, Fekola Sud, Cardinal et Anaconda ».
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- La Côte d’Ivoire, plus gros importateur de vin d’Afrique et cible des producteurs ...
- Au Maroc, l’UM6P se voit déjà en MIT
- Aérien : pourquoi se déplacer en Afrique coûte-t-il si cher ?
- Côte d’Ivoire : pour booster ses réseaux de transports, Abidjan a un plan
- La stratégie de Teyliom pour redessiner Abidjan