Municipales partielles en Tunisie : Nidaa Tounes présente deux listes concurrentes au Bardo

À six mois des élections, le parti présidentiel Nidaa Tounes, miné par des conflits internes, a présenté deux listes concurrentes pour des élections municipales partielles, a indiqué vendredi la commission électorale tunisienne.

Hafedh Caïd Essebsi, fils du président de Nidaa Tounes, Beji Caïd Essebsi, nommé au poste du coordinateur général des structures, pose dans son bureau dans le siège du parti aux Berges du Lac, le 27 mai 2014. © Ons Abid pour Jeune Afrique

Hafedh Caïd Essebsi, fils du président de Nidaa Tounes, Beji Caïd Essebsi, nommé au poste du coordinateur général des structures, pose dans son bureau dans le siège du parti aux Berges du Lac, le 27 mai 2014. © Ons Abid pour Jeune Afrique

Publié le 18 mai 2019 Lecture : 1 minute.

En avril, le président tunisien Béji Caïd Essebsi avait organisé un congrès visant à élire le dirigeant du comité central du parti qu’il a fondé en 2012. Mais après plusieurs jours de pourparlers, Hafedh Caïd Essebsi, fils du président, a été élu à ce poste par une partie des congressistes, tandis que Sofiene Toubel, député et chef du bloc parlementaire du parti, a été élu à la tête d’un comité central rival.

Résultat de ces divisions profondes, les deux factions de Nidaa Tounes ont présenté chacune une liste pour les élections municipales partielles organisées au Bardo, une des communes de la capitale, après la dissolution du conseil municipal.

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Il avait été dissous le 23 avril suite à une démission collective de ses membres en désaccord avec la maire Zeineb Ben Hassine, proche du mouvement islamiste Ennahdha.

« C’est interdit »

« Juridiquement il n’y a aucune possibilité que deux listes ayant le même nom et le même symbole se présentent (aux élections), c’est interdit », a indiqué Hassna Ben Slimane, porte-parole de l’Instance supérieure indépendante des élections (Isie), la commission électorale tunisienne.

Elle a précisé que le service administratif chargé des partis politiques ne reconnaissant aucune des deux directions de Nidaa Tounes, l’Isie ne pouvait trancher ce différend. « C’est un conflit judiciaire qui relève des compétences des tribunaux », a ajouté Hassna Ben Slimane.

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Luttes de pouvoir

Ce différend révèle la profondeur des divisions qui minent le parti, à quelques mois des élections législatives du 6 octobre. La présidentielle est prévue le 17 novembre, et aucune des principales formations du pays n’a encore annoncé de candidat.

Nidaa Tounes, vainqueur des élections de 2014 mais réduit depuis à la 3e place au Parlement, est de longue date l’objet de profondes luttes de pouvoir, notamment entre le fils du président et le Premier ministre Youssef Chahed. Suspendu en septembre dernier du parti, ce dernier s’appuie désormais sur une formation rivale, Tahya Tounes.

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