Mugabe dans le collimateur
Forte augmentation des candidats à l’exil depuis trois ans.
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D’octobre à décembre 2002, les Zimbabwéens sont arrivés en tête des demandeurs d’asile africains en Grande-Bretagne. Au cours de cette période, environ 2 750 ressortissants de l’ancienne colonie britannique ont formulé une requête en ce sens, portant leur nombre à 7 695 pour 2002. Depuis trois ans, ce chiffre connaît une forte hausse : 2 115 candidatures ont été déposées en 2001, contre 1 010 en 2000.
Aujourd’hui, l’ex-Rhodésie subit une grave dégradation de sa situation politique et économique, avec un taux d’inflation qui dépasse les 200 %. Près de la moitié des quelque 12 millions d’habitants sont menacés de famine. La liste des chômeurs diplômés s’allonge chaque mois. Pour beaucoup de Zimbabwéens, l’exil semble être la « solution miracle » pour trouver du travail, avec une nette préférence pour le Royaume-Uni, l’Afrique du Sud, le Botswana et le Swaziland.
Le flot des candidats à l’émigration n’est pas prêt de se tarir. Notamment parce que les sanctions financières et diplomatiques, qui frappent le pays depuis un an, viennent d’être prolongées de neuf mois jusqu’au prochain sommet du Commonwealth, en décembre 2003 au Nigeria. Il s’agit de contraindre Mugabe, accusé d’atteintes graves aux droits de l’homme.
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