Mort à Rafah

Publié le 25 mars 2003 Lecture : 1 minute.

ARafah, à l’extrême sud de la bande de Gaza, la frontière est un vrai gruyère. Depuis des mois, des combattants palestiniens creusent des tunnels à partir du territoire égyptien pour déboucher de l’autre côté, dans quelque maison amie. Lasses de ces incursions, les autorités israéliennes ont décidé de raser toute la zone. Des dizaines d’habitations ont déjà été détruites, les accrochages sont quasi quotidiens.
Ce 16 mars, huit jeunes pacifistes anglo-saxons ont pris position dans le no man’s land pour tenter de s’opposer à l’avancée des bulldozers. Tous sont membres du Mouvement international de solidarité. Parmi eux, Rachel Corrie, 23 ans. Un engin de démolition s’approche. La jeune femme, sanglée dans une veste fluorescente orange, bien visible, tombe à genoux pour le contraindre à s’arrêter. Le conducteur fonce sur elle, indifférent aux cris et aux gestes désespérés des jeunes gens. Rachel comprend qu’il ne s’arrêtera pas, tente de se relever. Trop tard, elle est happée par la pelle mécanique et traînée sur une dizaine de mètres. Transportée dans un état critique à l’hôpital de Rafah, elle décède peu après.
L’armée israélienne a déploré ce « très regrettable accident » et annoncé l’ouverture d’une enquête…

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