Lonrho quitte l’Afrique

L’empire minier, créé en 1909, avait diversifié ses activités au fil des années. Le continent n’est plus assez rentable ni assez sûr pour ses dirigeants.

Publié le 25 mars 2003 Lecture : 1 minute.

Lonrho Africa fait ses valises. La société, née du démantèlement de l’ancien empire commercial et minier de Tin Rowland (l’empire Lonrho justement, né en 1909, rebaptisé Lonmin en 1999 et basé à Londres), a décidé de tourner la page africaine de son histoire. « Il nous faut chercher de nouvelles opportunités, avec de bons retours sur investissements et des conditions de travail plus sûres que celles qui prévalent aujourd’hui en Afrique », a expliqué son président-directeur général Bernard Asher, le 19 mars. Des conditions que la compagnie entend trouver… au Royaume-Uni.
Fini donc le BTP au Zimbabwe, l’hôtellerie au Ghana ou le bois au Kenya. La petite compagnie minière, d’abord peu rentable, était devenue, au fil des années, incontournable dans le monde africain des affaires. Au point de voir son importance sérieusement controversée. Dans les années soixante-dix, Sir Edward Heath, alors Premier ministre britannique, avait ainsi présenté l’entreprise multimilliardaire comme « la face déplaisante et inacceptable du capitalisme ». Aujourd’hui, Lonrho Africa explique son départ par la faible rentabilité de ses activités sur le continent, les quelques bénéfices engrangés allant en priorité aux créanciers, et non aux actionnaires…

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