L’Angola s’achemine vers une sortie de récession

Le PIB du deuxième producteur d’or noir d’Afrique pourrait croître très modestement de 0,3 % en 2019. Moins que prévu en fin d’année dernière, mais mieux que jamais depuis trois ans.

Joao Lourenço, à Lisbonne, le 22 novembre 2018. © Armando Franca/AP/SIPA

Joao Lourenço, à Lisbonne, le 22 novembre 2018. © Armando Franca/AP/SIPA

Publié le 21 mai 2019 Lecture : 2 minutes.

Après trois années de récession consécutives, l’Angola va-t-il enfin entrevoir un début de bout de tunnel ? Les perspectives ne sont pas aussi fortes que celles qu’avait annoncées le FMI en novembre 2018 (+ 3,1 % pour 2019) mais elles sont tout de même encore dans le vert. Et c’est une première depuis bien longtemps.

En effet, dans un rapport publié la semaine dernière, Moody’s estime que le géant pétrolier – dont les recettes budgétaires dépendent à 70 % du pétrole – devrait croître de 0,3 % cette année. Le FMI – qui a revu ses pronostics à la baisse en avril – vise également 0,4 %.

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Léger répit

Dans un premier temps, ces pronostics peuvent sembler décevants par rapport aux attentes qui avaient émergé en fin d’année dernière. Et qui ont dû être révisées principalement en raison de la baisse de la production de pétrole. Celle-ci a reculé de 10 % environ du fait d’un problème de maturité de certains champs d’exploitation et du manque d’investissement.

Dans un second temps, cependant, ce frémissement offre un léger répit à ce pays qui traverse l’une des pires crises de son histoire depuis la fin de la guerre en 2002.

Outre le rebond de l’or noir, l’Angola pourrait commencer à bénéficier du plan de diversification de l’économie mis en place par le gouvernement de João Lourenço depuis son élection en août 2017. Ce dernier vise notamment la production agricole.

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Un endettement toujours élevé

Reste que le fardeau de la dette est toujours très lourd. Et qu’il n’est pas à l’abri d’une nouvelle dépréciation du taux de change compte tenu du stock de dettes en devises. Le FMI ne le voit pas descendre en-deçà de 90 % du PIB cette année (contre 79,6 % en 2018). Moody’s est plus optimiste et table sur une baisse autour de 70 % du PIB.

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« Les réformes prévues pour 2019, notamment l’instauration d’une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour élargir l’assiette de la taxe non pétrolière, augmenteront la probabilité d’excédents budgétaires alors que les prix du pétrole resteront proches de leur niveau actuel », insiste l’auteur du rapport publié par l’agence.

Moody’s s’attend à ce que les besoins de financement bruts, bien qu’élevés, diminuent pour atteindre environ 15 % du PIB en 2019 contre 23 % l’an dernier.

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