En Afrique centrale, le malaise plane entre la banque centrale et la banque de développement

Si la BDEAC a bel et bien engagé des réformes pour améliorer sa gouvernance, le FMI s’oppose toujours à la reprise de mesures de soutien en sa faveur par la Banque des États d’Afrique centrale, son actionnaire de référence.

Le siège de la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC), à Brazzaville (Congo). © Baudouin Mouanda pour JA.

Le siège de la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC), à Brazzaville (Congo). © Baudouin Mouanda pour JA.

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Publié le 28 mai 2019 Lecture : 5 minutes.

S’inspirant de l’expérience de l’Afrique de l’Ouest, où la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) avait puissamment soutenu la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), Lucas Abaga Nchama, alors gouverneur de la BEAC, avait décidé, en 2015, de doter la banque de développement régionale de ressources conséquentes. « Son objectif initial était de mettre à terme 1 000 milliards de F CFA [1,52 milliard d’euros] à la disposition de la BDEAC pour financer des projets d’envergure dans la sous-région », soutient un cadre de la banque centrale.

Cette intention se traduira en janvier 2016 par une série de conventions entre les deux institutions. La ligne de refinancement de la BDEAC passe alors de 50 à 150 milliards de F CFA et un compte courant d’associé de 240 milliards de F CFA est ouvert. Mais la moitié seulement de ce dernier montant a été débloquée, tandis que la ligne de refinancement n’a été abondée que de 60 milliards de F CFA.

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