Algérie : Ahmed Gaïd Salah assure n’avoir « aucune ambition politique »

Le chef d’état-major de l’armée algérienne n’a « aucune ambition politique », a-t-il promis mercredi. Le général continue d’appuyer pour la tenue d’une élection présidentielle le 4 juillet, malgré le rejet du mouvement de contestation.

L’ancien général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah. © AP/SIPA

L’ancien général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah. © AP/SIPA

Publié le 23 mai 2019 Lecture : 1 minute.

« Je me suis engagé personnellement à maintes reprises (…) à accompagner le peuple algérien, de manière rationnelle, sincère et franche, dans ses manifestations pacifiques et matures, ainsi que les efforts des institutions de l’État et de l’appareil de justice », a déclaré le général Ahmed Gaïd Salah, dans un troisième discours en trois jours.

« Et que tout le monde sache (…) que nous n’avons aucune ambition politique mis à part servir notre pays conformément à nos missions constitutionnelles« , a assuré le général.

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Présidentielle le 4 juillet ?

Ahmed Gaïd Salah ne semble pas renoncer à la tenue d’une élection le 4 juillet prochain. Le scrutin, convoqué par le pouvoir intérimaire pour élire un successeur à Abdelaziz Bouteflika, est pourtant rejeté par le mouvement de contestation.

« La tenue de l’élection fera taire tous ceux qui tentent de faire perdurer cette crise. L’étape principale serait d’accélérer la création et l’installation de l’instance indépendante pour la supervision des élections », a-t-il déclaré il y a quelques jours. Les manifestants et une partie de la classe politique considèrent toutefois que cette échéance est trop précipitée.

Rassurer les Algériens

Le général Gaïd Salah multiplie depuis la démission du président Abdelaziz Bouteflika les discours à ses troupes qui, sur le ton de demandes ou de conseils, donnent le « la », selon les observateurs, dont certains s’interrogent sur un possible scénario à la « Sissi », en référence au général égyptien Abdel Fattah al-Sissi, chef de l’armée qui s’est fait élire président de l’Égypte après un coup d’Etat militaire en 2013 contre le président élu Mohamed Morsi.

En Algérie, le mouvement de protestation, qui s’inquiète de la part prise par le commandement militaire dans la transition politique, réclame régulièrement le départ de l’état-major de l’armée.

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