Sahara occidental : l’émissaire de l’ONU Horst Köhler démissionne
L’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental Horst Köhler, 76 ans, quitte son poste « pour raison de santé », ont annoncé les Nations Unies mercredi.
« Le secrétaire général regrette profondément cette démission mais dit la comprendre parfaitement et transmet ses meilleurs voeux à l’émissaire », précise l’ONU. L’ancien président allemand a été nommé, le 16 août 2017, envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, le Portugais António Guterres, pour le Sahara.
L’ONU ne donne aucune précision sur les problèmes de santé de son émissaire.
Rencontres de Genève
Depuis sa prise de fonctions, Horst Köhler a laborieusement essayé de relancer la recherche d’une solution pour le Sahara occidental.
Après six ans d’interruption de dialogue, il avait réussi à faire reprendre langue aux parties concernées, notamment en réunissant en Suisse à deux reprises – en décembre puis en mars – le Maroc, le Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie. Une troisième rencontre était envisagée pour les prochains mois sans qu’aucune date n’ait toutefois été arrêtée à ce stade.
Après la deuxième rencontre, le Polisario n’avait cependant laissé que peu d’espoirs pour des progrès rapides sur le conflit, affirmant que « le Maroc n’avait montré aucune appétence pour s’engager dans un processus sérieux de négociations ».
Fin mars, Horst Köhler avait jugé que les positions restaient « fondamentalement divergentes ».
Regrets du Maroc et du Front Polisario
« Le Royaume du Maroc a pris note, avec regret » de cette démission, a indiqué le ministère des Affaires étrangères marocain, qui « rend hommage à Horst Köhler, pour les efforts qu’il a déployés depuis sa nomination ».
Le Front Polisario s’est déclaré, de son côté, « profondément attristé » par la nouvelle et a remercié l’émissaire pour « ses efforts dynamiques afin de relancer le processus de paix de l’ONU ».
L’ONU souligne que le secrétaire général, qui remercie son émissaire pour son travail, « remercie également les parties (Maroc et Polisario) et les États voisins (Algérie et Mauritanie) pour leur engagement avec Horst Köhler dans le processus politique » visant à trouver une issue au conflit.
Dans son dernier rapport, le secrétaire général António Guterres avait réclamé aux parties « des gestes » pour progresser vers une solution.
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