Maroc : lancement d’une commission pour lutter contre la traite des êtres d’humains

Le Maroc a officiellement lancé une « Commission nationale » de lutte contre la traite des êtres humains, trois ans après l’adoption d’une loi sur la traite des personnes, a-t-on annoncé vendredi de source officielle.

Moroccan Prime Minister Saad-Eddine El Othmani speaks during the IMF economic conference in Marrakech, Morocco January 30, 2018  REUTERS/Youssef Boudlal – RC131E4B8310 © Youssef Boudlal /REUTERS

Moroccan Prime Minister Saad-Eddine El Othmani speaks during the IMF economic conference in Marrakech, Morocco January 30, 2018 REUTERS/Youssef Boudlal – RC131E4B8310 © Youssef Boudlal /REUTERS

Publié le 24 mai 2019 Lecture : 1 minute.

« La traite des êtres humains est une forme moderne d’esclavage qui ne peut être tolérée », a dit le chef du gouvernement Saad-Eddine El Othmani lors de l’installation des membres de cette commission, selon l’agence marocaine de presse (MAP).

La commission regroupe des représentants de plusieurs départements ministériels et elle devra soumettre des propositions au gouvernement pour faire face à ce phénomène, selon la MAP.

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Campagne de sensibilisation

Le Maroc s’est doté en août 2016 d’une loi criminalisant la traite des êtres humains, avec des peines pouvant aller jusqu’à 30 ans de prison.

Pour accompagner l’installation de la nouvelle commission, une campagne de sensibilisation a été lancée.

« La plupart des personnes qui entendent ce terme pensent directement à l’esclavage », mais le « phénomène est beaucoup plus large », clame une vidéo diffusée sur Youtube, qui cite comme exemple le recrutement de mineurs dans le travail domestique et la mendicité.

Selon des associations marocaines, des milliers de domestiques mineures sont exploitées et maltraitées par leurs employeurs dans le pays, malgré une loi destinée à limiter les abus.

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La mendicité des enfants est également un phénomène très répandu dans grandes villes marocaines et selon la presse locale, ces enfants sont parfois « loués » par leur famille à des « réseaux organisés ».

Réseaux de trafic de migrants

Les migrants clandestins restent eux-aussi « très vulnérables à la traite au Maroc », selon un rapport du département d’État américain rendu public en 2017. Le rapport évoquait des « efforts limités » du gouvernement marocain pour « poursuivre les trafics criminels ».

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Les autorités marocaines annoncent fréquemment le démantèlement de « réseaux de trafic de migrants », une quarantaine entre janvier et mars 2019, a récemment déclaré le directeur de l’immigration au ministère de l’Intérieur Khalid Zerouali.

Le Maroc a stoppé 30 000 tentatives d’immigration clandestine pour l’Europe depuis le début d’année, a par ailleurs annoncé jeudi le porte-parole du gouvernement Mustapha Khalfi, vantant les efforts du royaume dans la lutte contre « les réseaux actifs » dans ce domaine.

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