Soudan : le principal parti d’opposition rejette l’appel à une « grève générale »

Le principal parti d’opposition soudanais al-Oumma a déclaré dimanche rejeter « grève générale annoncée » par les chefs de la contestation pour faire pression sur les militaires, qui refusent de transférer le pouvoir aux civils.

Des manifestants anti Béchir, à Khartoum, le 8 avril 2019. © Ali Osman Taha

Des manifestants anti Béchir, à Khartoum, le 8 avril 2019. © Ali Osman Taha

Publié le 26 mai 2019 Lecture : 1 minute.

« Nous rejetons la grève générale annoncée par certains groupes d’opposition », a annoncé le parti al-Oumma dans un communiqué, en référence à l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC), fer de lance de la contestation.

Ce rejet de la grève est le signe d’une apparente division au sein du mouvement, alors que les négociations avec les militaires sont à l’arrêt. En réaction à l’impasse dans les discussions sur une transition politique, l’ALC a appelé à une grève générale les 28 et 29 mai, se disant « contrainte de recourir à cette action pacifique faute d’alternatives ».

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Désaccord sur le calendrier et la préparation

« Une grève générale est une arme qui ne devrait être utilisée qu’après avoir fait l’objet d’un consensus », a expliqué al-Oumma, appelant les deux parties à la « discipline » pour parvenir à un accord et à maintenir « l’unité » au sein de l’ALC, dont al-Oumma est membre.

« Certains ont répondu à l’appel de la grève malgré notre désaccord sur son calendrier et sa préparation », a regretté al-Oumma, à l’issue d’une « réunion d’urgence ».

Plusieurs corporations professionnelles, allant des banquiers aux médecins, ont répondu favorablement à l’appel à la grève. La position d’al-Oumma « n’autorise pas les autorités à licencier les travailleurs (grévistes) » exerçant leurs « droits », a souligné le parti.

Le Conseil militaire de transition a pris le pouvoir après la destitution du président Omar el-Béchir le 11 avril, à l’issue de mois de manifestations populaires à travers le pays.

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Le 20 avril, les discussions entre le Conseil militaire et l’ALC ont été interrompues, en raison de désaccords sur la composition du futur Conseil souverain, qui doit être mis en place pour gérer la transition.

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