Libye – Violations des embargos par Haftar et Sarraj : comment faire appliquer la justice ?

Alors que les photos d’armes étrangères utilisées en Libye se multiplient ces dernières semaines, comme autant de preuves de violations flagrantes de l’embargo imposé depuis 2011, la justice internationale peine à se faire entendre, tandis que la justice libyenne a laissé se développer un sentiment d’impunité quasi total.

Des combattants alliés à Fayez al-Sarraj, en mai 2019 au Sud de Tripoli. © Hazem Ahmed/AP/SIPA

Des combattants alliés à Fayez al-Sarraj, en mai 2019 au Sud de Tripoli. © Hazem Ahmed/AP/SIPA

Arianna Poletti

Publié le 2 juillet 2019 Lecture : 5 minutes.

Des photos de dizaines de véhicules blindés d’origine turque garés sur le port de Tripoli. Alors que l’embargo sur la vente d’armes à la Libye imposé par les Nations unies est constamment violé depuis 2011, cette image qui circule depuis le mois de mai sur les réseaux sociaux est une nouvelle preuve de l’ingérence étrangère dans le pays.

Pendant que les partisans du maréchal Khalifa Haftar accusent le Gouvernement d’union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj de se faire livrer des armements de son allié turc, eux-mêmes reçoivent des véhicules d’origine jordanienne, et des armes en provenance d’Égypte et des Émirats arabes unis ont également fait leur apparition sur le champ de bataille, tout comme des drones français, selon Al-Jazeera.

Dimanche 30 juin, trois missiles antichars Javelin de fabrication américaine et sept projectiles d’artillerie à guidage laser Norinco GP6 de fabrication chinoise, récupérés après une bataille contre les forces loyales à l’Armée nationale libyenne (ANL) au sud de Tripoli ont été présentées aux journalistes par des partisans du GNA.

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