Centrafrique : accusé de massacres, le groupe 3R accepte de démanteler ses bases
Le groupe armé 3R, responsable de tueries ayant coûté la vie à plus de 50 civils dans l’ouest de la Centrafrique la semaine dernière, va démanteler ses barrages dans la région, a assuré le gouvernement centrafricain.
Le représentant des 3R au sein du comité exécutif de suivi de l’accord de paix réuni jeudi, Saidou Aliou, a affirmé que son mouvement allait démanteler ses bases et remettre les présumés coupables des massacres aux autorités nationales, selon un communiqué du comité.
La semaine dernière, au moins 50 personnes avaient été tuées dans l’ouest du pays dans des massacres imputés aux 3R. Le gouvernement et la Minusca (Mission des Nations unies pour la stabilisation de la Centrafrique) avaient alors adressé au groupe un ultimatum de 72 heures, à l’issue duquel les responsables du massacre devaient être transmis aux autorités centrafricaines, et les barrières et bases des 3R démantelées.
La passivité des autorités critiquée
Mercredi, alors que l’ultimatum avait expiré, un collectif regroupant des organisations de la société civile et des partis d’opposition avait dénoncé l’absence « d’action forte » menée par le gouvernement.
L’accord de paix – dit de Khartoum, où il a été négocié – a été signé début février à Bangui entre les quatorze groupes armés et les autorités. Préparé depuis 2017 par l’Union africaine, il est le huitième signé depuis le début de la crise en 2013.
Dans son communiqué, le comité de suivi de l’accord de paix a également annoncé la création de structures pour surveiller précisément les violations de l’accord et suivre l’évolution de la suppression des barrages, taxations illégales, ou l’occupation de bâtiments administratifs par les groupes armés.
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