Obsèques d’Étienne Tshisekedi en RDC : les principaux opposants absents, mais « possible » présence de Kabila
La plupart des figures de l’opposition seront absentes aux obsèques d’Etienne Tshisekedi. Cinq chefs d’État étrangers, parmi lesquels le président rwandais Paul Kagame, devraient en revanche faire le déplacement.
Étienne Tshisekedi à Kinshasa : le dernier voyage de l’opposant historique
Le retour de la dépouille d’Étienne Tshisekedi, le 30 mai à Kinshasa, a marqué le début de trois jours de célébrations qui se terminent ce samedi par l’inhumation de l’opposant historique congolais, en présence de plusieurs chefs d’État africains. Il marque aussi la fin de deux années d’attente pour ses partisans et ses proches, dont son fils, devenu président de la République.
C’est la surprise du chef. L’opposant Antipas Mbusa Nyamwisi a choisi ce vendredi 31 mai pour réapparaître à Kinshasa, après sept années d’exil. « Nous sommes bantous, nous devons honorer ceux qui sont morts, on parlera du reste après les obsèques », a déclaré l’ancien chef rebelle, arrivé la veille. Il devrait cependant être un des rares membres de la coalition d’opposition « Lamuka » présent lors des cérémonies.
Retourné en Belgique, Moïse Katumbi ne sera pas à Kinshasa. « Sa présence aux obsèques n’était pas souhaitée », explique son entourage. Jean-Pierre Bemba, résident en Belgique, ne fera pas non plus le déplacement. Même la présence d’Eve Bazaiba, la numéro deux de son parti, n’était pas pas certaines ce vendredi à la mi-journée.
Quant à Martin Fayulu, rival d’opposition de Félix Tshisekedi lors de l’élection présidentielle, il n’était pas certain de participer à la cérémonie. Lui aussi dit ne pas avoir été invité. Et les militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) se sont montrés particulièrement hostiles à son égard, lors de la procession autour du cercueil d’Étienne Tshisekedi, jeudi soir.
L’ancien président Joseph Kabila pourrait, selon son entourage, être présent. Si l’ancien président a certes toujours été combattu par Étienne Tshisekedi de son vivant, Joseph Kabila reste à la tête de la coalition majoritaire au parlement, le Front commun pour le Congo (FCC). Et le président Tshiskedi s’est allié à lui pour former un gouvernement de coalition.
Nouveaux clivages
Cette cérémonie ne devrait donc pas marquer un moment de cohésion nationale, autour de la dépouille de cette figure légendaire de la scène politique congolaise. Mais au contraire révéler ses nouveaux clivages.
Au niveau régional, en revanche, cette cérémonie a d’ores et déjà été l’occasion d’afficher une forme d’apaisement. Le président rwandais Paul Kagame, qui a longtemps entretenu des relations tendues et ambiguës avec Kinshasa, a été le premier chef d’État étranger à fouler le sol congolais ce vendredi matin.
Il s’est entretenu en tête à tête avec Félix Tshisekedi à la Nsele. Un entretien lors duquel il a notamment été question de l’éventualité d’une adhésion de la RDC à la Communauté d’Afrique de l’Est.
Les deux chefs d’État ont ensuite été rejoints par le président angolais João Lourenço. Les trois hommes ont mené une réunion « tripartite » de près de deux heures, pendant laquelle il a été question de coopération économique et sécuritaire. Kagame et Lourenço doivent repartir dès ce vendredi soir, avant l’inhumation prévue samedi.
Le président congolais Denis Sassou Nguesso doit, pour sa part, venir de Brazzaville, ce vendredi après-midi. Les présidents togolais Faure Gnassingbé et zambien Edgar Lungu sont également annoncés.
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Étienne Tshisekedi à Kinshasa : le dernier voyage de l’opposant historique
Le retour de la dépouille d’Étienne Tshisekedi, le 30 mai à Kinshasa, a marqué le début de trois jours de célébrations qui se terminent ce samedi par l’inhumation de l’opposant historique congolais, en présence de plusieurs chefs d’État africains. Il marque aussi la fin de deux années d’attente pour ses partisans et ses proches, dont son fils, devenu président de la République.
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