[Tribune] Mati Diop, nouvelle vague du cinéma africain
Pour le réalisateur tchadien d’« Un homme qui crie », Prix du jury en 2010, le Grand Prix du Festival de Cannes 2019 décerné à la Franco-Sénégalaise Mati Diop pour « Atlantique » marque un véritable passage de témoin entre générations de cinéastes africains.
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Mahamat-Saleh Haroun
Réalisateur tchadien, ancien ministre de la Culture.
Publié le 3 juin 2019 Lecture : 5 minutes.
Le 23 avril dernier, alors que je me rendais dans un festival en Belgique, j’ai entendu une voix m’appeler à la descente du train. En me retournant, j’ai vu la frêle silhouette de Mati Diop.
Frêle certes, mais forte, telle qu’elle est apparue à l’auditorium Louis-Lumière, le 25 mai 2019, quand elle a reçu le Grand Prix du Festival de Cannes 2019 pour Atlantique, près de trente ans après que le regretté Idrissa Ouedraogo a remporté la même récompense pour son long-métrage Tilaï.
Lors de ma rencontre avec la réalisatrice franco-sénégalaise, vingt-trois jours avant la projection de son film sur la Croisette, je l’ai prise dans mes bras, l’ai félicitée, fier de sa sélection en compétition officielle. Je lui ai dit que j’étais confiant, qu’elle avait sans aucun doute fait un bon film.
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