Pêche : l’UE et la Mauritanie jouent les prolongations

L’Union européenne (UE) et la Mauritanie se sont accordées sur la prolongation jusqu’en décembre de l’accord de pêche qui les lie. Un arrangement à l’amiable qui ouvre la voie à la reprise des négociations.

Le secteur mauritanien de la pêche représenterait selon les statistiques nationales près de 20 % des recettes budgétaires du pays. © Marie-Laure Josselin/AFP

Le secteur mauritanien de la pêche représenterait selon les statistiques nationales près de 20 % des recettes budgétaires du pays. © Marie-Laure Josselin/AFP

Publié le 1 août 2014 Lecture : 2 minutes.

L’UE et la Mauritanie sont parvenues à un accord prolongeant jusqu’au 15 décembre l’autorisation de pêche à la crevette et aux espèces de surface ouverte à la flotte européenne dans les eaux mauritaniennes, ont annoncé jeudi les deux parties, rapporte l’AFP.

Arrangement à l’amiable

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En revanche, les bateaux européens cesseront provisoirement la pêche au thon, au merlu et à d’autres espèces vivant près du fond de l’océan à partir de ce vencredi, a indiqué à l’agence de presse Cheikh Ould Baya, le représentant mauritanien à ces discussions qui ont eu lieu les 28 et 29 juillet à Nouakchott, faisant état d’une divergence portant sur la date d’expiration de l’accord.

« Nous sommes parvenus à un arrangement à l’amiable suivant nos interprétations de la fin du protocole d’accord de deux ans qui, pour nous, expire le 31 juillet, anniversaire de sa signature, et qui, pour les Européens, prend fin le 15 décembre, anniversaire de son adoption par les instances de l’UE », a-t-il expliqué.

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Accords et désaccords dans la pêche mauritanienne

À Bruxelles, la Commission européenne a annoncé la prolongation de l’accord jusqu’au 15 décembre pour la pêche à la crevette et la pêche pélagique (espèces de surface).

11 États membres de l’UE concernés

L’accord concerne 69 navires de onze États membres : France, Espagne, Italie, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Allemagne, Lituanie, Lettonie, Royaume-Uni et Irlande.

La flotte européenne dispose de trois zones de pêche entre le Cap Timéris (près de Nouakchott) et une zone proche de la frontière sénégalaise (Sud). Elle est autorisée à s’approcher de certaines zones de pêche jusqu’à 10 milles des côtes, ce qui permet la capture de crevettes, moyennant le versement par l’UE d’une redevance de 400 euros par tonne prise.

L’accord négocié fin juillet ouvre la voie à une reprise de négociations plus sereines entre les deux parties, qui se retrouveront à Bruxelles « dans les meilleurs délais » pour le renouvellement du protocole d’accord, a précisé M. Ould Baya. Selon des données officielles mauritaniennes, le secteur de la pêche représente plus de 20% des recettes budgétaires et emploie plus de 36 000 personnes dans le pays.

Investissement marocain

Le secteur de la pêche en Maurintanie ne laisse d’ailleurs pas les investisseurs africians indifférents. En mai dernier, le groupe marocain Unimer, spécialiste des produits de la mer, a en effet annoncé un investissement de 28 millions de dollars pour la construction d’un complexe industriel dans la Zone franche de Nouadhibou, en Mauritanie.

Enfin, cette coopération entre l’UE et la Mauritanie témoigne du fait que, bien que laborieuses, les négociations en matière de pêche progressent entre Bruxelles et les pays africains. La prorogation de l’accord avec Nouakchott, intervient en effet quelques semaines après l’entrée en vigueur – un an après son adoption par les parlements européen et marocain – de l’accord de pêche signé entre l’UE et le Maroc.

(Avec AFP)

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