En Guinée-Bissau, l’attente d’un nouveau Premier ministre cristallise les tensions
Près de trois mois après les élections législatives du 10 mars remportées par le PAIGC de Domingos Simões Pereira, le président José Mário Vaz n’a toujours pas nommé de Premier ministre, plongeant davantage le pays dans la crise politique.
Les législatives n’auront donc pas permis de sortir le pays de l’impasse. Il y a presque trois mois pourtant, les élections du 10 mars avaient suscité un fort enthousiasme : les Bissau-Guinéens s’étaient déplacés en nombre pour élire les 102 députés de l’Assemblée nationale populaire. Mais depuis la proclamation, le 13 mars, des résultats accordant une majorité relative au Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) avec 47 sièges, le président José Mário Vaz, surnommé Jomav, n’a toujours pas nommé de Premier ministre.
Depuis, l’absence de fumée blanche à la présidence a jeté dans les rues les partisans du parti victorieux. Des milliers de personnes se sont à plusieurs reprises rassemblées dans la capitale pour exiger la nomination d’un Premier ministre. Et selon les partisans du PAIGC, son nom est tout trouvé : Domingos Simões Pereira, dit DSP.
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