WildLeaks : les braconniers sont dans le viseur du web

Peut-on décemment faire l’éloge de la délation ? Ne tergiversons pas : dans le cas de WildLeaks, la réponse est oui.

Deux tonnes de défenses d’éléphants découvertes au Kenya. © Ivan Lieman / AFP

Deux tonnes de défenses d’éléphants découvertes au Kenya. © Ivan Lieman / AFP

NICOLAS-MICHEL_2024

Publié le 8 juillet 2014 Lecture : 1 minute.

De quoi s’agit-il ? Comme son nom l’indique, cette plateforme (https://wildleaks.org) créée au début de l’année 2014 a été conçue pour recueillir, de manière anonyme, toutes les dénonciations de citoyens témoins de crimes contre la nature : braconnage, trafic d’espèces, exploitation illégale des forêts, etc.

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Le créateur de ce site, Andrea Crosta, dirige l’Elephant Action League et il s’est rendu célèbre en révélant que les Shebab somaliens se finançaient en partie avec l’argent du trafic d’ivoire. Protégé par le logiciel gratuit Tor, qui permet de sécuriser les communications des "lanceurs d’alerte", WildLeaks analyse, recoupe et évalue les informations qu’il reçoit – et détermine les suites (médiatiques, légales, policières…) à y donner.

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Le processus, bien entendu, est très long, mais Crosta se réjouit déjà des premiers témoignages déposés. Ils portent notamment sur un trafic d’ivoire entre l’Afrique et Hong Kong, des activités de pêche illégales en Alaska, du braconnage de chimpanzés au Liberia, de lions et de léopards en Afrique du Sud, de tigres à Sumatra… Selon Interpol, le trafic d’espèces menacées rapporterait chaque année entre 7 et 15 milliards d’euros.

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