Crise anglophone au Cameroun : les sécessionnistes divisés à l’orée d’un dialogue avec le gouvernement
À Genève comme à Yaoundé, les groupes sécessionnistes se disent prêts à négocier avec le gouvernement camerounais au sujet de la crise anglophone. Une volonté commune affichée, qui masque pourtant de profondes dissonances entre les acteurs qui parleront au nom de « l’Ambazonie ».
Ils n’ont pas attendu le signal de Sisiku Ayuk Tabe – président de l’autoproclamée « République d’Ambazonie » – pour réagir à la main tendue par le Premier ministre camerounais Joseph Dion Ngute, lors de sa récente tournée dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le 28 mai dernier, onze groupes sécessionnistes affirmaient au terme d’une réunion à Genève, « leur disponibilité à s’engager dans une négociation [avec les autorités camerounaises] sous la médiation d’une tierce partie », damant ainsi le pion aux leaders séparatistes emprisonnés à Yaoundé, qui n’ont pu apposer leur signature sur le document final que le 2 juin dernier.
Les différents groupes sécessionnistes partagent certes les conditions préalables à la tenue du dialogue qui ont été émises au cours du meeting de Genève. Il s’agit notamment de la libération des prisonniers liés à la crise, du retrait de l’armée de la zone de conflit, du choix d’un pays neutre où se tiendront les discussions avec la présence de médiateurs internationaux, dont l’ONU. Mais sous cette unité de façade, une profonde crise interne secoue le mouvement indépendantiste, qui semble désormais proche de l’implosion.
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