Maroc : la croissance marque le pas
Alors que la croissance du PIB marocain, freinée par une faible production agricole, a reculé de façon assez accentuée en 2018, selon le Haut-commissariat au plan, la BERD prévoit une reprise en 2019 et 2020.
Le Haut-commissariat au plan (HCP) vient de livrer sa copie sur la croissance au Maroc pour le compte de l’année 2018, marquée par un ralentissement. Si en 2017, l’économie chérifienne avait réalisé un honorable taux de croissance de 4,2 %, en 2018, elle n’a pas pu faire mieux que 3 %. Le secteur agricole a freiné l’élan, malgré une hausse de la consommation des ménages et de l’investissement.
Dans le détail, le secteur primaire a affiché un net ralentissement de son rythme de croissance, passant de 15,2 % en 2017 à 4 % durant l’année 2018. La campagne céréalière « moyenne » qu’a connu le pays à cause notamment d’une pluviométrie en recul par rapport aux années précédentes a causé une baisse de la production agricole de presque 5 % en comparaison avec la campagne précédente.
Une croissance tirée par la demande intérieure
Dans les autres secteurs de l’économie, le ralentissement est relativement moins important, la croissance passant de 2,9 % en 2017 à 2,6 % en 2018.
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En 2018, la contribution de la demande intérieure à la croissance du PIB a atteint 4,3 points, en hausse de 3,9 % par rapport à 2018, après une hausse de 3,6 % l’année précédente.
L’investissement brut, pour sa part, a enregistré une croissance de 5,9 % après un taux de 4, 1 % en 2017, avec une contribution à la croissance de l’ordre de 1,9 point. Les échanges extérieurs de biens et services, eux, ont dégagé une contribution négative à la croissance, se situant à -1,3 point après une contribution positive de 0,3 en 2017.
La Berd optimiste pour 2019
Par ailleurs, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) prévoit une reprise de la croissance pour les deux prochaines années. « Au Maroc, la croissance devrait passer à 3,2 % en 2019 et à 3,8 % en 2020, sous l’effet d’un renforcement de la croissance dans les secteurs non agricoles, après un ralentissement en 2018 », explique l’institution européenne dans une note publié récemment.
La Berd estime aussi que ce regain de la croissance permettra l’amélioration de la gestion budgétaire et la diversification économique loin du secteur de l’agriculture.
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