Extraterrestre, mon frère !
Depuis sa malheureuse condamnation, au XVIe siècle, de la théorie copernicienne, l’Église catholique entretient avec l’astronomie des rapports décidément compliqués. Fermement convaincus depuis la réhabilitation de Galilée – plus de quatre siècles plus tard, quand même ! – que tous les corps célestes ne tournent pas autour de la Terre, certains de ses membres les plus éminents ont tendance à en rajouter. En sens inverse.
Patron de l’Observatoire du Vatican et conseiller scientifique du pape, le révérend père José Gabriel Funes est de ceux-là. S’interdisant d’envisager une quelconque limite à la « liberté créatrice de Dieu », il n’exclut pas que celui-ci ait pu essaimer des « frères extraterrestres » jusqu’au fin fond du cosmos, comme il l’a récemment confié à l’Osservatore Romano, le quotidien du Saint-Siège. Ni que lesdites créatures puissent se révéler un jour « plus évoluées » que nous autres, pauvres terriens. Et si nous n’étions finalement que les « moutons perdus » de l’Univers ?
Conscient du caractère un peu vertigineux de l’hypothèse, le révérend père argumente. Non, cette théorie ne remet pas en question sa foi en Dieu. Même le fameux big-bang censé marquer le début de l’expansion de l’Univers – dont il ne doute pas qu’il ait eu lieu – n’y parvient pas. « Il y a un sens à la Création, s’obstine-t-il, nous ne sommes pas les fruits d’un accident. »
Au fait, que pense le docte Benoît XVI des élucubrations de son conseiller ?
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