Syrie : Assad et ses alliés pilonnent Idleb, les Occidentaux craignent des attaques chimiques

Alors que le « califat » autoproclamé du groupe État islamique (EI) a perdu son dernier réduit syrien autour de Baghouz, l’armée de Bachar al-Assad et ses alliés ont lancé depuis plus d’un mois une offensive contre les groupes rebelles et jihadistes de la région d’Idleb, située dans le nord-ouest du pays.

Les ruines du village d’Ehsim, dans la province d’Idleb, début juin 2019. © AP/SIPA

Les ruines du village d’Ehsim, dans la province d’Idleb, début juin 2019. © AP/SIPA

Publié le 7 juin 2019 Lecture : 4 minutes.

« Le monde regarde cette boucherie (…) ARRETEZ! », s’est exclamé le président américain Donald Trump, lundi 3 juin dans un tweet adressé à la Russie, la Syrie et l’Iran, à propos des bombardements dans la province d’Idleb.

Depuis le 6 mai dernier, l’armée syrienne et ses alliés ont lancé une offensive terrestre contre les groupes rebelles et jihadistes dans cette région située dans le nord-ouest de la Syrie. Si Moscou a assuré lundi que l’armée russe ne visait que des « terroristes », de nombreuses ONG décrivent un drame humanitaire empirant de jour en jour dans cette circonscription d’environ 6 000 km² où vivent plus de trois millions de civils, dont un million d’enfants.

« La priorité des priorités aujourd’hui est d’éviter qu’Idleb ne devienne un nouvel Alep », a mis en garde François Delattre, ambassadeur et représentant de la France auprès des Nations unies, lors d’une réunion au Conseil de sécurité, mardi 28 mai.

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