La colère de Déby
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Les chefs d’État d’Afrique centrale ont réussi à Paris ce qu’ils n’ont pu faire ni à Libreville les 22 et 23 janvier, ni à Brazzaville à la mi-février : ils se sont réunis au complet le 19 février dans une salle du Palais des congrès, au sortir du dîner à l’Élysée offert par Jacques Chirac à ses pairs. Au cours de ce minisommet de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) consacré à la crise en Centrafrique, le président tchadien Idriss Déby s’est plaint d’avoir été « poignardé dans le dos » par son homologue Ange-Félix Patassé qui l’avait fraternellement reçu le 15 février à Bangui, avant de laisser ses troupes et celles de Jean-Pierre Bemba s’en prendre à ses compatriotes installés à la frontière entre les deux pays. Président en exercice de la Cemac, le Congolais Denis Sassou Nguesso a rappelé à Patassé les suggestions de ses pairs de la sous-région pour que le dialogue centrafricain soit couronné de succès. Selon la Cemac, celui-ci devra satisfaire à quatre conditions : une amnistie générale préalable et un cessez-le-feu immédiat, mais aussi qu’il se tienne en dehors de Bangui et qu’il soit sans exclusive. Patassé a promis d’étudier ces propositions et de transmettre sa réponse à Sassou Nguesso.
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