Insdustrie : éternelle lanterne rouge

Instabilité politique et déficit des infrastructures découragent les opérateurs privés.

Publié le 25 février 2003 Lecture : 1 minute.

Le secteur manufacturier est, en Afrique, celui qui se montre le moins attractif pour les IDE. Même si des efforts sont réalisés, les investisseurs ont du mal à se laisser convaincre d’installer des unités industrielles face à toute une série d’obstacles : coûts prohibitifs des facteurs de production (électricité, eau, téléphone et transport), insuffisance des infrastructures publiques et mauvaise qualité des services, surcoûts liés à la corruption, insécurité juridique et, bien sûr, instabilité politique potentielle. Une enquête de la Cnuced révèle que les multinationales préfèrent toujours l’exportation à la production locale comme mode de pénétration du marché africain. Vingt pour cent des opérateurs évoquent la possibilité d’une implantation d’unités de production, et seulement 12 % pensent à l’acquisition d’entreprises africaines. Les IDE dans le secteur manufacturier se concentreront chez un petit nombre de privilégiés. Ainsi, plus de 60 % des IDE enregistrés en Tunisie le sont dans ce secteur. Avec une présence remarquable de groupes européens : Benetton, Gap, Kookaï dans le textile ; Philips, Sagem et Siemens dans l’électronique ; Aventis, Sanofi ou Synthelabo dans l’industrie pharmaceutique.
Au sud du Sahara, nombre de pays attendent toujours des investisseurs pour relancer l’industrie manufacturière. Or la stabilité politique ne suffit pas. Des taux de croissance de 4 % à 5 %, soumis aux aléas des matières premières, non plus. Des initiatives comme l’Agoa (loi pour la croissance et les opportunités en Afrique), adoptée par les États-Unis, constituent toutefois des motifs d’espoir. Mais seuls les mieux préparés en profitent déjà. C’est notamment le cas de Maurice et de l’Afrique du Sud, par exemple.

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