Forêt : un équilibre menacé
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Les opérateurs forestiers internationaux manquent aujourd’hui cruellement de confiance en l’Afrique. Aux contraintes économiques et politiques liées à une zone à haut risque s’ajoutent depuis quelque temps des impératifs écologiques et – plus récemment – fiscaux que les barons de l’or vert n’avaient pas forcément anticipés. Dans un tel contexte, les IDE ont fondu comme neige au soleil, alors que les sommes aujourd’hui nécessaires à la moindre opération d’abattage « sont deux fois plus importantes qu’auparavant », tempête Jean-Jacques Landrot, secrétaire général de l’Association technique internationale des bois tropicaux.
L’industrialisation de la filière observée au cours des cinq dernières années s’est traduite par l’implantation d’unités de transformation, notamment au Congo, au Gabon et au Cameroun. Toutefois, ces investissements semblent aujourd’hui marquer le pas. Au Cameroun, par exemple, malgré l’assainissement de la situation économique et financière, la méfiance reste de mise. Les opérateurs sont confrontés à une pression fiscale et douanière exacerbée dans un environnement général jugé impropre à encourager l’investissement (attribution aux enchères des concessions forestières par exemple). Ainsi, le conglomérat malais de Samling Corporation a préféré investir en Nouvelle-Zélande plutôt que dans le sud du Cameroun à la suite du manque de garanties offertes par l’administration. Dans cette morosité ambiante, les exploitants attendent donc d’être rassurés, en bénéficiant d’une plus grande visibilité politique et juridique.
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