Tunisie : « Machrou et Nidaa Tounes (Hammamet) auront un candidat commun à la présidentielle »

La branche de Nidaa Tounes dite de Hammamet, celle fédérée depuis avril autour de Sofiene Toubel et Selma Elloumi Rekik, vient d’annoncer son alliance avec Machrou Tounes, devenant virtuellement la deuxième force à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Les explications d’Abderraouf Chérif, membre du bureau exécutif de Machrou.

Abderraouf Chérif, ex-ministre de la Santé et membre du bureau exécutif de Machrou Tounes. © YouTube/Tuniscope.com

Abderraouf Chérif, ex-ministre de la Santé et membre du bureau exécutif de Machrou Tounes. © YouTube/Tuniscope.com

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Publié le 12 juin 2019 Lecture : 4 minutes.

C’est une histoire de séparations en cascade qui aboutissent à une réconciliation. Le parti Machrou Tounes avait été créé par des dissidents de Nidaa Tounes (Mohsen Marzouk en tête), en 2016. Cette brouille de plusieurs années leur aura servi à mieux se retrouver, à en croire l’alliance scellée ce mardi 11 juin entre les deux frères ennemis d’hier… à la nuance près que Nidaa a désormais deux têtes et deux bureaux, qui revendiquent chacun le leadership depuis avril.

>>> À LIRE – Tunisie : Hafedh Caïd Essebsi et Sofiene Toubel en guerre ouverte pour diriger Nidaa Tounes

C’est d’ailleurs à la faveur de cette scission que la paix a été trouvée entre Machrou et la branche nidaouie dite de Hammamet, fédérée autour de Sofiene Toubel et Selma Elloumi Rekik – loin de celle « de Monastir » menée par Hafedh Caïd Essebsi. Jeune Afrique fait le point sur ce remariage avec l’ex-ministre Abderraouf Chérif, co-fondateur de Machrou, membre de son bureau exécutif et ancien chef de son bloc parlementaire.

Jeune Afrique : Vous avez participé aux négociations en vue de cette réconciliation entre Machrou et Nidaa. Est-ce l’éloignement du camp de Hafedh Caïd Essebsi qui a permis cette alliance ?

Abderraouf Chérif : Nous discutions d’un rapprochement avec Nidaa Tounes depuis juin 2018. Une alliance avait déjà été prévue il y a environ un an, mais des membres de Nidaa avaient freiné ce processus. Il s’agissait du camp de Hafedh Caïd Essebsi (HCE), qui n’a pas compris que la conduite d’un parti est un travail d’équipe, et non l’affaire d’une seule personne. Les différents qui nous ont fait quitter Nidaa en 2016 portaient justement en grande partie sur cette gouvernance de HCE. Après la scission de Nidaa, le camp de Hammamet a fait un pas vers nous.

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