Eau & Electricité : feuilleton à rebondissements

Publié le 25 février 2003 Lecture : 1 minute.

On sait que la qualité des services publics – comme l’eau et l’électricité – et leur coût ont des répercussions sur l’ensemble du tissu économique d’un pays. On connaît aussi les faiblesses des États africains dans ce domaine. L’entrée d’IDE dans ce secteur, à la faveur de la privatisation des monopoles publics, devait avoir des effets structurants sur les économies du continent. Et entraîner une amélioration générale des conditions de production à même d’attirer des IDE supplémentaires. La réalité est beaucoup plus décevante. Le Cameroun et le Sénégal en donnent l’illustration la plus frappante. Le gouvernement sénégalais a dû annoncer en juillet 2002 que le processus d’appel d’offres pour la privatisation de la Société nationale d’électricité (Sénélec) avait été « infructueux ». Pourtant, en 2001, le tandem Vivendi-Office national d’électricité du Maroc (ONE) remportait l’appel d’offres. Après s’être engagé à hauteur de 63 milliards de F CFA (96 millions d’euros), le consortium a tergiversé et, finalement, poussé les autorités sénégalaises à surseoir à l’opération. Or une première tentative de rachat menée par HydroQuébec, associé à Elyo France, avait déjà eu lieu en 1998. Mais le contrat avait ensuite été rompu par le Sénégal, qui avait entre-temps changé de président. Après cinq ans de soubresauts, la Sénélec est toujours dans le giron de l’État. Au Cameroun, la Société nationale d’électricité (Sonel) n’est pas en grande forme non plus. L’entreprise, rachetée en 2001 par le groupe américain AES, provoque l’ire d’une clientèle qui souffre toujours de délestages intempestifs. Moyennant quoi, devant l’ampleur des défis qui restent à relever dans les services publics, l’arrivée de groupes étrangers ne résout pas toujours tous les problèmes.

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